Cette semaine, on craque pour: Moby Dick, Turbo Kid, Sicario…
Cette semaine, on craque pour… La mise en scène de Moby Dick, This Changes Everything, La soirée est (encore) jeune à la télé, #TamyUSA, Turbo Kid, The Knick et Emily Blunt dans Sicario.
1. Moby Dick
Avec Dominic Champagne (L’Odyssée) à la mise en scène, on s’attendait à ce que Moby Dick, qui ouvre la présente saison du TNM, offre quelque chose de spectaculaire visuellement. Et on n’a pas été déçue de ce côté. Si quelques longueurs et faiblesses ponctuent le texte, la reconstitution sur scène du Péquod, bateau où s’embarquent Achab (solide Normand D’Amour) et son équipage à la poursuite de la baleine blanche Moby Dick, est grandiose, la mise en scène, énergique, et l’ensemble est porté par une excellente trame sonore pleine de tension. (Jessica Émond-Ferrat)
2. This Changes Everything
Encore un docu sur les changements climatiques! La différence, c’est que ce film d’Avi Lewis – inspiré du livre de son épouse, Naomi Klein – ne parle pas des ours polaires. Il parle des gens qui subiront les conséquences des atteintes à l’environnement et qui agissent. On y rencontre bien plus de résistants que de scientifiques en train d’affirmer que «les changements climatiques, c’est mal». C’est la clé. Lundi, avec A. Lewis et N. Klein à Excentris et à Cinema Politica Concordia, puis en salle le 9 octobre. (Andréanne Chevalier)
3. La soirée est (encore) jeune à la télé
On les aime à la radio, on les aime aussi à la télé. Depuis dimanche dernier, Jean-Philippe Wauthier, Fred Savard, Olivier Niquet et (l’inimitable!) Jean-Sébastien Girard proposent un condensé de 45 minutes des meilleurs moments de l’émission radio du samedi à ARTV. On peut enfin voir les coulisses de l’hilarante émission, voir leurs fous rires refoulés et sentir la grande complicité entre les quatre hommes, qui ne ratent pas une occasion de «s’écœurer». Wauthier est clairement dans son élément, et les trois autres aussi. Un nouveau rendez-vous du dimanche à 19h sur ICI ARTV, où on regarde la radio à la télé. (Audrey Lavoie)

4. #TamyUSA
On n’en a écouté qu’un épisode jusqu’à présent, mais on aime #TamyUSA, diffusé les lundis à 20 h sur Évasion. L’émission nous fait voyager (avec beaucoup de style, disons-le!) dans l’ouest des États-Unis à travers la lentille d’Instagram. Tamy Emma Pepin trouve des gens qui célèbrent leur coin de pays et leur quartier sur ce réseau social axé sur la photo puis; elle les rencontre et découvre avec eux des attraits inusités et intéressants de la région. Le ton est naturel, amical, allumé et très sympa. Bonus: c’est visuellement recherché. Attagirl! (Andréanne Chevalier)
5. Turbo Kid
Véritable lettre d’amour aux films d’action et de science-fiction des années 1980, et preuve ultime qu’on peut produire d’excellents films de «genre» au Québec, Turbo Kid est un incontournable. Tout y est, le monde postapocalyptique, le vilain charismatique, les BMX, les robots ainsi que la violence caricaturale (GNOME STICK!). Et, en plus, les personnages sont bien développés. On ressent la solitude de Turbo Kid (Munro Chambers) et on ne peut qu’être charmé par l’enthousiasme débordant d’Apple (Laurence Lebœuf). turbo-kid.com. (Mathieu Horth Gagné)
6. The Knick
Une des forces de cette série de HBO, présentement en DVD, c’est bien sûr Clive Owen, qui incarne le brillant (mais toxicomane et colérique) Dr Thackery, à la tête du service de chirurgie de l’hôpital Knickerbocker, à New York, au début du XXe siècle. Capable d’être aussi suave qu’antipathique, Owen fascine, mais cette fascination est aussi due à la formidable reconstitution d’époque que propose le réalisateur Steven Soderbergh, et aux réalités incroyables d’une époque où, dans le monde de la médecine, tout était encore à découvrir, ou presque. (Jessica Émond-Ferrat)
7. Emily Blunt dans Sicario
D’entrée de jeu, Denis Villeneuve nous cloue à notre siège avec une scène d’intervention du FBI où on découvre des cadavres dans les cloisons d’une maison. Dans Sicario, (l’excellente) Emily Blunt interprète une agente qui se joint à un duo américain – joué par les convaincants Josh Brolin et Benicio del Toro – à la tête d’opérations secrètes contre les cartels mexicains. Même si le thème n’a rien de révolutionnaire, le réalisateur québécois nous garde en apnée, séquence haletante après séquence haletante. Mention spéciale aussi à la facture visuelle du thriller, gracieuseté de Roger Deakins, qui a souvent collaboré avec les frères Coen. (Baptiste Barbe)
On se désole pour…
La 3D inutile
Il y a des cas où la 3D apporte vraiment quelque chose à une œuvre, nous fait entrer encore plus dans l’univers d’un film (dans Avatar ou Gravity, par exemple). Et puis il y a les cas (nombreux) où quelqu’un semble simplement s’être dit: «Eh! On pourrait vendre des billets plus cher si on affublait les gens de grosses lunettes grises pendant la projection!» On pense à Mad Max ou, plus récemment, à The Martian, où la 3D n’apporte absolument rien à l’expérience (même que certaines des prises de vue qui auraient profité d’un petit effet d’«objet qui fonce vers le public» ont raté cette occasion en or). On n’est plus en 1985: il faut que la 3D ait sa raison d’être pour qu’on l’apprécie. (Jessica Émond-Ferrat)