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Radicalisation menant à la violence : Des formations pour outiller les intervenants

Opération Surveillance Anjou (OSA) et le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) unissent leurs forces en formant les intervenants de tous les milieux pour qu’ils soient en mesure de mieux reconnaître les comportements susceptibles de mener à la radicalisation violente.

L’objectif est d’aider les intervenants de première ligne à mieux comprendre le phénomène de la radicalisation afin de dépister les signes.

«Il ne faut pas attendre que ce soit rendu aux services policiers. Plus tôt on les forme à être sensibles à des changements de comportements, à des choses qu’ils peuvent voir, plus tôt on va pouvoir intervenir », explique la directrice de l’éducation et du développement des compétences au CPRMV Roxane Martel-Perron.

Enseignants, animateurs en maison des jeunes, travailleurs sociaux et communautaires étaient réunis mardi matin à Anjou pour démystifier le phénomène. Isabelle Charlebois, cheffe de programme au Service d’aide communautaire (SAC) Anjou, comptait parmi les participants. «Je voulais m’informer sur le sujet parce qu’il ne m’était pas très familier, émet-elle. Je trouve que l’influence des médias amène un côté plus négatif.»

Isabelle Charlebois affirme que grâce à la formation, elle pourra transmettre son savoir à son équipe et aux intervenants terrain du SAC Anjou. «On ne veut pas que juste une personne garde l’information pour elle, mentionne-t-elle. L’idée c’était d’apprendre pour partager et si on est capable de détecter, on va pouvoir aider.»

Partout au Québec

La directrice générale du OSA Lyne Normandeau pense que la radicalisation menant à la violence a un impact majeur sur le sentiment de sécurité notamment à Anjou. «L’arrivée massive d’une population immigrante a soulevé des questionnements dans la communauté, dit-elle. C’est important d’outiller les intervenants du milieu pour agir de façon efficace pour contrer ce fléau et rassurer les gens».

En 2016, OSA avait notamment organisé des séances d’informations auprès des citoyens angevins pour dédramatiser et diminuer les préjugés face au phénomène. «Mais là, on voulait cibler les gens sur le terrain pour avoir un impact à plus grande échelle», ajoute-t-elle.

Le CPRMV donne des formations à la grandeur du Québec. Tout organisme ou groupe de citoyens qui désirent avoir une formation peut s’inscrire sur leur site internet. «Les gens qui ont envie de connaître le phénomène ont juste à nous contacter», indique Roxane Martel-Perron.

Pour plus d’informations, visiter le info-radical.org/fr/

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