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Un balado pour découvrir les secrets historiques du Bout-de-l’île

La Maison Antoine-Beaudry se trouve dans le parcours historique. Photo: Gracieuseté/Maurice Day

Après avoir fait découvrir l’histoire du Vieux-Pointe-aux-Trembles aux citoyens, des bénévoles de l’Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles lancent un second balado sur le «Bout-de-l’île». On y apprend de nombreux faits inusités sur ce secteur au riche patrimoine religieux et bâti, et où a débarqué l’armée anglaise en 1760.

Fruit de plusieurs mois de travail bénévole, le circuit historique est composé de 16 points d’intérêt situés entre la 30e Avenue et le parc de la Coulée-Grou.

Il suffit d’utiliser la carte interactive sur sa tablette ou son téléphone, et de partir à la marche, en vélo ou en voiture pour visiter les lieux patrimoniaux tout en écoutant les textes explicatifs écrits par Pierre Desjardins, président de l’atelier d’histoire, et narrés par Pierre Lebeuf, vice-président de l’organisme.

Découvrir les plus vieilles maisons de Pointe-aux-Trembles

Le parcours permet de découvrir plusieurs maisons anciennes, alors que «les plus vieilles de Pointe-aux-Trembles sont dans ce qu’on appelle le Bout-de-l’île», commente Jean-Yves Charland, conservateur à l’Atelier d’histoire. Plusieurs d’entre elles auraient été construites au début du 19e siècle ou à la fin du 18e.

On propose d’ailleurs de commencer le parcours à la maison Lamarche, sur la rue Notre-Dame, près de la 30e Avenue. Le bâtiment construit en 1890, sur une terre appartenant au cultivateur Omer Lamarche, aurait d’ailleurs échappé à la démolition en 1995, alors qu’un promoteur voulait en faire un immeuble à condominiums.

Plus à l’est, on découvre que le parc Clémentine-De La Rousselière a été le lieu de débarquement de l’armée britannique en 1760. L’histoire veut que les Pointeliers, sachant que tout était perdu, aient accueilli les soldats avec «de l’eau et du lait».

«[Les soldats] avaient la réputation de détruire tout ce qui leur résistait. C’est ce qui a sauvé Pointe-aux-Trembles de la destruction», raconte M. Charland.

En montant vers le nord-est, on arrive au Complexe funéraire des Trembles, anciennement appelé cimetière Hawthorne Dale. En 1907, la Mount Royal Cemetery Company y avait acquis un terrain pour y aménager un cimetière satellite, comme les inhumations au cimetière protestant étaient dispendieuses en raison d’un sol rocailleux.

Fait inusité: dès 1910, un tramway spécial a été aménagé pour les cercueils. «Les gens prenaient le tramway funéraire, dans le bout de la rue Papineau, et ils enterraient leur famille à Pointe-aux-Trembles», relate M. Charland.

Les bâtiments disparus

Le balado pourrait encore évoluer, car les membres de l’Atelier souhaiteraient prochainement y ajouter un point portant sur les bâtiments disparus dans le secteur, explique M. Charland.

D’ici là, on peut déjà télécharger l’application BaladoDécouverte, sur App Store et Google Play. Le circuit est accessible tant en ligne que hors ligne avec l’option Précharger de l’application mobile. On peut aussi consulter le balado en ligne sur son ordinateur.

La création du balado a coûté 4500 $ et a été financée par l’Atelier d’histoire et l’Arrondissement de RDP-PAT.

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