Centre de compostage : Des citoyens sur le qui-vive
«Pour le moment, nous sommes un petit noyau, mais nous organisons une rencontre d’information le 25 avril», annonce le docteur Jean-François Girard, élu à la tête du «conseil exécutif» de ce regroupement. Le lieu n’est pas encore décidé, mais une option sérieuse a été prise pour organiser l’événement au centre Y de Cartierville.
Le terrain choisi pour le centre de compostage est le site de l’ancienne usine Goodyear. Il se situe à la frontière avec l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. Pour le docteur Girard: «Au moins 250 maisons situées entre le bois de Saraguay et l’autoroute 13 sont concernées». «On nous dit on va contrôler les odeurs. Mais jusqu’où ?», s’interroge-t-il. La première action au programme de ce comité : le lancement d’une pétition. «Nous voulons assurer une crédibilité à notre démarche», précise le docteur Girard.
Appréhensions
«Nous n’avons pas d’apriori concernant le recyclage des déchets. Mais on ignore tout de ce projet», justifie Jean-François Girard.
«On ne sait pas quelle sera la technologie utilisée, ni la manière de gérer les installations», explique-t-il.
Le regroupement Saraguay-Cartierville est en contact avec le comité de citoyen de Saint-Laurent. Ce dernier avait également exprimé ses préoccupations concernant ce projet.
Malaise général
Ces mêmes inquiétudes avaient été exprimées aussi par Harout Chitilian, le conseiller de ville pour le district de Bordeaux-Cartierville.
En tant que président du conseil de ville, il s’était distingué en tranchant pour la tenue de la plénière demandée par les citoyens et élus de Saint-Michel, le 25 février dernier. «Je m’étais préparé depuis deux ans… Le rôle du président est de faire perdurer le débat», avait-il déclaré alors. Les résidents de Saint-Michel sont aussi troublés par les conséquences de la mise en service d’un centre de compostage dans leur quartier.
À propos de son district, M. Chitilian indique qu’il reste vigilant. «Je suis à l’affut des informations alors qu’on ne sait pas où est-ce qu’on s’en va». «On ne sait pas quelle forme de gouvernance sera adoptée, quelle technologie sera appliquée ni ce qu’on fera du terrain restant de 4 hectares sur le site», a-t-il dit. Il a proposé également la création d’un comité de surveillance citoyen concernant l’usine de compostage.