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Pandémie: la santé publique met l’Est de Montréal à l’étude

Des infirmières en bordure de la clinique de dépistage temporaire de la piscine Hans-Selye
Des infirmières en bordure de la clinique de dépistage temporaire de la piscine Hans-Selye, dans Rivière-des-Prairies Photo: Clara Loiseau/Métro Média

Après Montréal-Nord, la santé publique épluchera l’Est de Montréal. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a demandé aux autorités sanitaires de mener une «étude approfondie» dans la région pour trouver une explication à la hausse des décès et des cas de COVID-19.

La Direction régionale de la santé publique (DRSP) tentera d’expliquer la prévalence des cas dans des secteurs «chauds» comme Rivière-des-Prairies, Saint-Michel, Mercier-Est et Hochelaga-Maisonneuve, a indiqué à Métro Média la relationniste du CIUSSS Catherine Dion.

«Nous avons demandé une analyse approfondie […] afin de mieux comprendre ces données et les causes de ces décès. Les conclusions seront rendues publiques dès que nous les aurons reçues», a-t-elle ajouté dans un échange de courriels.

Les infections se multiplient dans l’Est. C’est le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal qui compte le plus de cas confirmés à Montréal. Plus de 450 personnes sont mortes des suites du coronavirus sur le territoire.

Les arrondissements de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Rosemont–La Petite Patrie, Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, tous situés sur le territoire du CIUSSS de l’Est, comptent chacun plus de 1000 cas positifs.

Plusieurs interventions de dépistage ont déjà pris cours dans certains de ces arrondissements.

«Plusieurs facteurs»

Les équipes sanitaires de l’Est évoquent plusieurs hypothèses quant à la prévalence des cas dans leur région, d’où l’appel à la DRSP.

«Bien qu’il soit trop tôt à l’heure actuelle pour tirer des conclusions, nous croyons que plusieurs facteurs pourraient avoir contribué tels que la prévalence de maladies chroniques et de tabagisme», évoque-t-elle d’ailleurs dans son courriel.

Dans son dernier portrait populationnel, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île avait relevé une proportion de maladies chroniques de plus de 36% dans le secteur. Cela représente environ 1,5% de plus que la moyenne montréalaise.

Le taux de tabagisme, lui, était quatre points de pourcentage plus haut que la moyenne.

Par ailleurs, les taux de mortalité générale et infantile dans l’Est montréalais se comparent défavorablement à ceux de l’ensemble de l’Île.

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