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Verdun au pays du tartan  

Jeux écossais de Montréal
Des athlètes qui se préparent pour le lancer du marteau, aux Jeux écossais de Montréal Photo: Clément Gaboury / Métro Média

Kilts, cornemuses et musique celtique se côtoyaient, dimanche, sur les terrains de l’Institut Douglas, à Verdun.

Pour la première fois en trois ans, les Jeux écossais pouvaient enfin se déployer, en chair et en os, au grand plaisir des amoureux de la culture des Highlands.

«Finalement!», a lancé le président des Jeux, Scott A. MacKenzie.

Le président des Jeux écossais de Montréal, Scott A. MacKenzie
Photo: Clément Gaboury / Métro Média

Ce dernier s’est dit agréablement surpris par l’enthousiasme du public.

«Les gradins sont déjà pleins et on est encore en matinée. On avait vendu 2500 billets à l’avance et on s’attend à avoir près de 6000 entrées sur le terrain. C’est incroyable!»

C’est sous un soleil de plomb que les activités se sont enchaînées. Athlétisme écossais, combats médiévaux, corps de cornemuses, danse folklorique et musique celtique étaient à l’horaire.

Des dizaines de familles, surnommées les «clans», avaient installé leur kiosque pour faire rayonner la culture de leurs descendants.

Une quarantaine de bénévoles sur place se sont assurés que tout se déroule dans les règles de l’art.

Pour Scott A. MacKenzie, la tenue des Jeux permet de rappeler aux Montréalais l’importance de la culture écossaise dans la métropole.

«Les Écossais sont un des cinq peuples fondateurs de Montréal. Sur le drapeau de Montréal, on retrouve le chardon, qui représente l’Écosse», indique M. MacKenzie.

Tirer à la corde au profit de la santé mentale

Un autre visage bien connu des Verdunois était présent aux Jeux écossais de Montréal, le conseiller de la Ville, Sterling Downey.

Une occasion parfaite pour lui d’arborer fièrement le kilt. 

Le conseiller de la Ville, Sterling Downey.
Photo: Clément Gaboury / Métro Média

«Mon père est Irlandais, ma mère vient de Welsh, et on a un peu d’Écossais en nous, donc c’est important pour moi de venir ici. Mais écoutez, toutes les raisons sont bonnes pour porter un kilt en ville. Et en plus les gens ne peuvent rien dire. C’est toi qui as l’air du outsider aujourd’hui», lance-t-il à la blague.

La couleur de son kilt n’est d’ailleurs pas liée au hasard.

«Je porte fièrement le tartan de Montréal 1642 qui est le tartan de la ville de Montréal. La Société St. Andrew’s de Montréal avait honoré la Ville en lui donnant son propre tartan. C’est important parce que maintenant, les Montréalais peuvent porter quelque chose qui les représente. Tout est question de sentiment d’appartenance», explique Sterling Downey.

Ce qui est bien avec les Jeux, c’est que tout le monde peut être Écossais pour une journée.

Le conseiller de la Ville à Verdun, Sterling Downey

L’homme politique attendait également avec impatience le tir à la corde, une épreuve à laquelle il s’apprêtait à participer avec son équipe.

Ses confrères et lui se sont notamment inscrits pour amasser de l’argent pour la Fondation Douglas, qui finance la recherche en santé mentale.

«Moi, ce sont les enjeux liés au syndrome post-traumatique qui m’interpellent particulièrement. Je souhaite que les gens qui travaillent en première ligne, comme les policiers ou les pompiers, commencent à parler de ces enjeux-là», poursuit M. Downey.

Bien que les langues commencent à se délier, certains aspects de la santé mentale demeurent des sujets tabous, croit le conseiller.

«Dans les corps militaires, les syndromes post-traumatiques sont maintenant considérés comme des blessures de guerre. J’ai vu les impacts de mes propres yeux. Mon père en a vécu, j’en ai moi-même vécu, j’ai été traité pour ça en 2010. C’est très important de continuer d’en parler et moi, aujourd’hui, je vais me concentrer là-dessus.»

Combats médiévaux: entre sport et historicité

Un peu plus loin sur le vaste terrain de l’Institut Douglas, on pouvait retrouver le village médiéval.

Des combattants, dont les carrures impressionnaient, y étaient installés, discutant de différentes techniques de combats.

«L’armure qu’on va porter pèse 70 livres. Rapidement, on va voir qui a fait son entraînement et qui ne l’a pas fait», lance un des concurrents.

Des participants aux combats médiévaux quelques minutes avant le début des duels.
Photo: Clément Gaboury / Métro Média

«On fait de la reconstitution sur le plan de l’habillement et des matériaux de l’armure, mais en même temps, c’est vraiment un sport. Et c’est très moderne, contrairement à ce qu’on peut penser. On fait des compétitions pour accumuler des points avec un classement», poursuit-il, en enfilant son heaume.  

Les Jeux écossais de Montréal étaient également hôtes du Championnat ouvert masculin 2022 de la Canadian Scottish Athletic Federation. Des athlètes de partout au Canada se sont affrontés dans diverses compétitions d’athlétisme écossais, dont le lancer de la pierre, le lancer du marteau et le lancer du caber.

Les athlètes qui se préparent en vue des compétitions de lancer de la pierre et du poids.
Photo: Clément Gaboury / Métro Média

Les spectateurs sur place ont également eu la chance d’essayer certaines des épreuves.

Un jeune garçon s’initie au lancer du caber.
Photo: Clément Gaboury / Métro Média

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