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Accueillir un chien Mira dans sa famille

Photo: Messager LaSalle - Pascaline David

Fumi Wada et Denis Schaeffer ont fait entrer dans leur vie Moco, Labernois de quatre mois. Ils l’élèvent bénévolement jusqu’à ce qu’elle retourne chez Mira, l’organisme qui la formera à aider une personne handicapée à effectuer ses gestes du quotidien.

«L’objectif est la socialisation du chien, pendant environ un an, pour l’exposer au maximum de gens, de bruits, d’endroits, lance Denis Schaeffer. Cela évitera qu’il soit distrait par son environnement lorsqu’il sera en train de guider une personne aveugle dans la rue, par exemple.»

En cinq ans, le couple laSallois a déjà accueilli trois chiens Mira. Ce sont leurs deux filles qui, après avoir entendu parler de l’organisme à l’école, souhaitaient héberger un animal.

«Ce sont des chiens très chaleureux, ajoute M. Schaeffer. Quand ils doivent partir, ce n’est pas évident, mais on se dit que c’est positif, car il pourra vraiment faire la différence dans la vie de quelqu’un.»

Pour Fumi Wada, qui est originaire du Japon, devenir famille d’accueil était aussi une façon de s’intégrer au Québec. «J’ai rencontré du monde et me suis fait des amis grâce aux différentes activités de bénévolat, explique-t-elle. C’est incroyable aussi de voir comment les gens sont reconnaissants de ce que l’on fait.»

Récemment, ils ont été touchés par la rencontre avec la bénéficiaire de leur second chien, une personne handicapée qui avait de la difficulté à rester debout. L’animal l’aide à garder l’équilibre, à ramasser les objets qui sont tombés par terre ou même à ouvrir les portes.

Formation
Bien que s’occuper d’un animal prenne du temps et de l’abnégation, le couple se sent toutefois bien encadré par la fondation. Ils ont suivi des réunions préparatoires, reçu des documents avec les règles à suivre et rencontrent un représentant de Mira tous les trois mois.

Une fois l’animal socialisé par la famille d’accueil pendant 12 à 18 mois, il retourne auprès de l’organisme pour une période d’évaluation. Le chien est alors soumis à des tests qui définiront le programme pour lequel il sera entraîné pendant trois à six mois.

Il pourra par exemple devenir chien-guide pour personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle afin de les aider à se déplacer de façon sécuritaire dans les espaces publics.

Depuis 1993, des chiens sont aussi formés pour assister des personnes qui ont une déficience autre que visuelle. Ils peuvent ainsi aider les bénéficiaires à passer de leur fauteuil roulant à leur lit ou à ramasser des objets.
Enfin, la fondation Mira a mis sur pieds un entraînement d’assistance aux jeunes en 2003.

«Souvent les enfants autistes en période de crise pourront être calmés par le chien qui détecte cela, soutient Véronique Morin, consultante chez Mondou, détaillant d’accessoires et nourriture pour animaux de compagnie. Ça devient un compagnon avec qui on peut nouer un lien très fort.»

Financement
Ces programmes demandent un financement significatif puisqu’un chien peut coûter jusqu’à 30 000 $ et que la fondation ne reçoit aucune subvention gouvernementale.

Cette fin de semaine avaient lieu les Rendez-Vous Mondou Mondon. Des familles d’accueil et bénéficiaires étaient présents dans les 66 détaillants du Québec pour sensibiliser le public au rôle de la fondation et collecter des dons.
La campagne se poursuivra jusqu’au 5 novembre.

Plus d’infos ici

Mira
Ce nom a été choisi en l’honneur de Mirabelle, le premier chien-guide entraîné en 1981 par Eric St-Pierre, fondateur de Mira.cellule

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