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Faire face au deuil avec un groupe de soutien

Perdre un proche fait partie des étapes les plus difficiles de la vie. Pour mieux gérer l’épreuve du deuil, des groupes de soutien sont proposés au Centre du Vieux Moulin de LaSalle.

Depuis une dizaine d’année, des ateliers d’entraide sont animés par une intervenante ayant reçu une formation de la maison Monbourquette. Fidèles à la philosophie du prêtre oblat et psychologue Jean Monbourquette, ils alternent théorie et expérience des participants.

Durant 12 semaines, les résidents se réunissent pour partager leurs difficultés, leurs interrogations et échanger leurs stratégies pour surmonter la douleur. «Il y a beaucoup de pouvoir dans le processus de groupe, lance Stéphanie Lambert, intervenante et coordonnatrice en soutien communautaire. Les personnes peuvent partager leurs émotions, comme la colère, qu’elles peuvent difficilement exprimer seules.»

Être compris par des gens qu’on ne connait pas peut également être bénéfique selon Mme Lambert. «Souvent on se tourne vers la famille pour vivre un deuil, mais ce n’est pas toujours la meilleure solution, car elle le vit aussi ou bien elle n’a pas forcément la patience ou les conseils adéquats», ajoute-t-elle.

Joindre un groupe de deuil est aussi une occasion de rire, parfois. «J’essaie d’alléger la situation et de faire des blagues quand c’est opportun, raconte l’intervenante. La dernière fois, on a beaucoup ri, car plusieurs personnes ont un bon sens de l’humour.»

Être prêt
Pour que l’atelier se déroule dans les meilleures conditions, Stéphanie Lambert suggère d’attendre au moins six mois après la perte d’un être cher avant de débuter ce processus.

«Dans les premiers mois, les proches ont beaucoup de tâches administratives ou autres à faire et peuvent avoir des réactions émotionnelles importantes, ils sont à vif, explique-t-elle. À ce moment-là, on peut ne pas être prêt à entendre d’autres personnes qui souffrent.»

Pour la première fois, un groupe de deuil en anglais sera offert cette année au centre. Les inscriptions présentement sont ouvertes pour l’hiver. Les deux ateliers auront lieu si un minimum de six personnes s’y ’inscrit dans chaque groupe, anglais et français.

Apprivoiser la solitude
Le centre accueillera également un groupe afin de lui donner les outils permettant d’apprivoiser la solitude et de développer son réseau, en collaboration avec l’Association canadienne pour la santé mentale.

Les personnes âgées de 55 ans et plus pourront notamment y apprendre la différence entre la solitude, dans laquelle on peut trouver une certaine sérénité, et l’isolement, qui est rarement choisi.

La connaissance de soi, la maitrise du stress et des peurs liées au vieillissement, ou encore la crainte de reprendre contact avec quelqu’un, sont tout autant d’aspects qui seront abordés par des jeux et des discussions.

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