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Auto-boulot-dodo: 63% des travailleurs laSallois préfèrent la voiture

Malgré la congestion sur le réseau artériel, plus d’un Montréalais sur deux utilise sa voiture pour se rendre au travail. Plus on s’éloigne du centre, plus l’auto est le moyen de transport de choix.

Dans le cas de LaSalle, 63% des travailleurs utilisent la voiture pour se rendre à leur travail, alors que 30,5% font appel au transport en commun et que 6,5% entrent dans la catégorie «Transport actif et autres».

C’est ce que révèlent les données recueillies par Statistique Canada lors de l’enquête nationale des ménages de 2011.

Ce sont les Montréalais qui habitent loin des quartiers centraux, où se trouvent les plus grands pôles d’emploi, et dans les endroits les moins densément peuplés qui ont tendance à se fier à leur voiture. Parmi les arrondissements, c’est à L’Île-Bizard (81%) que l’on retrouve la plus forte proportion d’automobilistes. Pierrefonds (75%), Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles (72,5%), Lachine (68%) et Saint-Léonard (64,5%) complètent les cinq premières marches du podium.

«Les gens se déplacent pourquoi? Pour travailler et pour étudier, principalement. Dans les endroits où il y a une proximité entre où ils habitent et où ils travaillent et étudient, il va y a moins de congestion générée parce que les gens vont prendre le transport collectif ou actif», commente Florence Junca-Adenot, de l’école de la gestion de l’UQAM.

Congestion

Selon une étude publiée en 2014, Montréal se retrouvait en quatrième place des villes canadiennes les plus congestionnées en 2013. L’automobiliste montréalais a perdu en moyenne 78 heures dans la circulation.

«On ne peut pas dire que la congestion est uniquement sur les ponts. Vous en avez sur l’île de Montréal qui est générée par les gens venant de l’extérieur de l’île, mais aussi de l’île elle-même», explique Mme Junca-Adenot.

Dans l’agglomération de Montréal, la quantité de voitures en circulation a augmenté plus rapidement que la population. Entre 2006 et 2011, la population s’est accrue de 1,73%. La quantité de voitures, de 6,35%.

Transport en commun

Un peu plus du tiers des Montréalais utilisent le transport collectif pour se rendre au travail. Selon Mme Junca-Adenot, cette proportion doit s’accroître.

«Il faut déployer l’offre de service sur l’ensemble du territoire de la façon la moins coûteuse. C’est-à-dire, des voies réservées aux autobus. Il faut offrir du service là où il n’y en a pas».

Selon elle, les travailleurs ne veulent pas zigzaguer en autobus dans leur quartier pour cueillir les autres usagers; ils veulent se rendre directement du point A au point B. Il faudrait plus de points d’entrées au réseau de transports collectifs où les utilisateurs peuvent se regrouper.

Mais la précarité financière de la Ville et de la Société de transport rend difficile la bonification de l’offre de services. «On n’est pas dans l’ère de décupler l’offre, mais dans l’ère de la mise à niveau des infrastructures existantes», fait valoir Mme Junca-Adenot.

Densifier les quartiers

Mme Junca-Adenot ajoute que la diversification des moyens de transport collectif n’est qu’une pièce du casse-tête.

«Les prochains développements doivent créer des quartiers multifonctionnels. Il faut construire autour de pôles de transport collectif, si possible, là où il y a déjà des emplois».

Mais les quartiers ne vivent pas en autarcie. Le Plan métropolitain d’aménagement et de développement, pourrait jouer ce rôle.

Mais encore faut-il que «les mesures se mettent en place et que tout le monde marche dans le même sens, indique Mme Junca-Adenot. Pour l’instant, il n’y a pas de chef d’orchestre unique».

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