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La Société Saint-Vincent-de-Paul a aidé 1150 familles

Louise Boucher est une bénévole depuis 11 ans. Photo: Hugo Lorini / TC Media

Depuis que ses quatre banques alimentaires paroissiales ont été regroupées sous un seul toit, au 9037, rue Airlie, en octobre 2013, la Société Saint-Vincent-de-Paul (SSVP) a aidé 1150 familles de LaSalle, dont près de la moitié sont des personnes seules.

De plus, 294 familles ont reçu un panier de Noël en 2103 et 138 enfants de niveau primaire et secondaire ont obtenu de l’aide pour la rentrée scolaire.

Quels sont les avantages ou inconvénients de ce regroupement en un seul endroit? Bénévole depuis 11 ans, Louise Boucher a répondu aux questions du Messager.

«Pour nous, c’est un avantage. Au lieu de travailler dans quatre endroits avec de petites équipes isolées, on travaille en équipe. Peu importe où les gens habitent, on donne la même chose, selon le nombre de personnes dans chaque famille concernée».

«Ça diminue nos coûts d’opération. Avant, nous étions dans les églises. Ça ne coûtait rien de loyer, mais nous n’étions pas organisés pour donner de la nourriture. On remettait des coupons d’épicerie et ça nous coûtait très cher».

Le nouveau procédé est-il plus avantageux pour les familles? «Certaines trouvent que non, parce qu’elles doivent se déplacer, et d’autres préféreraient des coupons pour acheter ce qu’ils veulent. Mais notre but est d’aider les gens qui en ont vraiment besoin», affirme Louise Boucher.

Un meilleur service
Elle soutient que les gens ont un meilleur service. «Avant, trois points étaient ouverts une journée par mois et le quatrième deux jours par mois. Maintenant, nous sommes ouverts chaque lundi et vendredi, de 10h à 15h30. On fonctionne par rendez-vous, parce qu’on ne veut pas de file d’attente. Le service est plus discret car nous avons des bureaux fermés. C’est de l’aide d’urgence, et on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a comme ressources et comme bénévoles».

Baisse d’achalandage au début
Dans les premiers mois suivant le déménagement sur Airlie, Louise Boucher a constaté une baisse d’achalandage. «Des gens trouvaient que c’était trop loin et aimaient moins recevoir de la nourriture que des coupons. Mais il y a hausse graduelle et on aide environ 150 familles par mois».

Qui sont les bénéficiaires? «On aide des familles, des gens qui ont des problèmes de santé mentale, de nouveaux arrivants et des personnes seules vulnérables».

La SSVP offre aussi des vêtements et un peu de vaisselle. «Les gens n’ont rien à payer pour la nourriture et on donne des vêtements, car on n’a pas le droit de les vendre».

Moisson Montréal
Les denrées alimentaires proviennent principalement de Moisson Montréal, mais ce n’est pas toujours suffisant.

«De base, on doit donner du pain, du lait et du yogourt ou du fromage. Du lait, on en a peut-être une fois par mois, et nous devons en acheter pratiquement trois semaines sur quatre», explique Louise Boucher.

Collectes de denrées et de fonds
En décembre, l’organisme tient une collecte de denrées et de fonds dans quatre églises catholiques, à la mairie d’arrondissement et à la bibliothèque L’Octogone.

«En décembre, on se concentre sur les paniers de Noël. En janvier, on a amplement de denrées. Ensuite, il faut gérer pour l’année. Il y a eu des semaines où il n’y avait aucun pain et il fallait gruger dans nos réserves».

Que des bénévoles
Personne ne reçoit un salaire au local de la rue Airlie. «Nous sommes une vingtaine de bénévoles», explique Louise Boucher, qui a mérité le titre de bénévole de l’année au sein des Société Saint-Vincent-de-Paul de Montréal, l’an dernier.

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