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Le tracé aérien du REM dans Mercier-Est sera écarté ou pas?

Un tracé aérien le long de l’avenue Souligny serait toujours dans les cartons pour le REM de l’Est, malgré le retrait de CDPQ Infra. Photo: Jason Paré, Métro Média

Si le retrait de CDPQ Infra, et du tronçon à l’ouest de la rue Dickson, du projet du REM de l’Est a été salué par plusieurs, une question demeure: y aura-t-il un tracé aérien dans Mercier-Est ou pas?

Une chose est sûre, autant du côté de la Ville de Montréal que de Québec, on demeure pour l’instant en «mode REM», afin de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

En revanche, certains élus et candidats du secteur s’entendent pour dire qu’on a perdu du temps dans le dossier.

«Quelle immense perte de temps», déplore Alexandre Leduc, député de la circonscription voisine de Bourget.

On termine le mandat [de la CAQ] et on n’a rien de livrable. Ça démontre le manque de vision, le manque de compétence de la CAQ en matière de transport collectif.

Alexandre Leduc, député d’Hochelaga-Maisonneuve

L’élu de Québec solidaire se dit tout de même content de la nouvelle, puisqu’il y voit une victoire citoyenne permettant entre autres la préservation du parc Morgan et de la bande verte le long de la rue Notre-Dame.

Concernant les citoyens de Bourget, le gain semble moins certain selon lui puisque lors de l’étude des crédits budgétaires 2022-2023 du ministère des Transports, le 3 mai, la ministre déléguée Chantal Rouleau a maintenu qu’à «l’heure actuelle», l’option aérienne dans Mercier-Est demeurait celle qui serait analysée par le nouveau groupe de travail planchant sur le REM de l’Est.

Option souterraine

Pourtant, la mairesse Valérie Plante a dit le jour même souhaiter que l’option souterraine soit considérée.

Même son de cloche du côté du maire de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, qui affirme que toutes les options seront analysées, incluant le souterrain dans Mercier-Est.

«On jette des bases de travail qui sont saines pour un développement qui respecte les quartiers et qui a comme principal objectif d’améliorer la desserte de transport en commun et non pas de répondre à des impératifs financiers», croit le maire de MHM, ajoutant que cela est une excellente nouvelle pour tout l’arrondissement.

Le chef du Parti québécois et candidat dans Bourget, Paul St-Pierre Plamondon, considère pour sa part qu’on doit demeurer vigilant.

«C’est sûr que c’est une victoire pour les nombreux citoyens qui se sont mobilisés», reconnaît le chef du PQ.

Mais j’invite tout le monde à rester très vigilant, parce qu’il y a quelques mois, Mme Rouleau et la CAQ non seulement continuaient à vanter le REM de l’Est en disant que c’était extraordinaire, mais intimidaient des organismes comme la STM ou l’ARTM qui soulevaient pourtant des interrogations que tout le monde avait.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ

Se disant extrêmement content que CDPQ Infra se retire du dossier, le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) affirme lui aussi que la lutte n’est pas terminée.

«On est encore sur les solutions de CDPQ Infra, mentionne Daniel Chartier, vice-président du CEM-E et responsable du dossier du transport collectif. Ici, dans Mercier-Est, les gens sont très mécontents qu’on parle encore d’un tracé aérien sur Souligny en disant qu’on va le rendre moins laid.»

Ce n’est pas ce que les gens veulent, soutient Daniel Chartier.

Confirmant qu’«on ne repart pas à zéro», le député de Bourget, Richard Campeau, rappelle quant à lui que le nouveau groupe de travail du REM de l’Est a tenu une première rencontre lundi.

«On continue d’avancer et je suis confiant qu’on va livrer le meilleur projet possible pour les citoyens», ajoute le député.

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