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Des mesures sanitaires plus fortes réclamées pour les écoles spécialisées

Phot d'archive de l'École Irénée-Lussier.
L’école Irénée-Lussier et annexes accueillent des élèves de 12 à 21 ans qui présentent tous une déficience intellectuelle moyenne, sévère ou profonde. Photo: Marie-Pier Gagné/TC Media

Les employés de soutien de l’école Irénée-Lussier, accueillant des élèves de 12 à 21 ans ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme, revendiquent un rehaussement des mesures sanitaires afin de les protéger dans l’exercice de leur travail.

Considérée comme un service essentiel, l’école Irénée-Lussier est actuellement ouverte malgré le confinement. Elle comprend trois établissements : la maison mère au coin des rues Hochelaga et Pie-IX, ainsi que deux annexes sur les rues Jeanne-Mance et Le Caron.

Les intervenants de ces écoles affirment être confrontés au quotidien à des comportements accentuant les risques de contamination à la Covid-19, tels des morsures, des crachats, des égratignures, ou à des problématiques d’incontinence ou de salivation non contrôlée.

À la fin novembre, à la suite de plusieurs cas déclarés positifs, autant du côté des élèves que du personnel, de nombreuses classes ont été fermées à la maison mère, ainsi qu’à l’annexe Jeanne-Mance.

Dépistage et vaccination

Leurs élèves nécessitent des soins équivalents à ce qui se fait dans le milieu de la santé et des services sociaux, disent-ils, mais les intervenants déplorent de ne pas profiter des mêmes avantages.

«On n’a pas accès à un dépistage régulier. Il y en a eu un dépistage à la maison mère d’Irénée-Lussier lorsque il y eut suffisamment de cas pour fermer sept classes sur onze», raconte la vice-présidente secteur général et adaptation scolaire de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), Claudine Léveillé.

Les intervenants réclament qu’un protocole soit mis en place pour un dépistage hebdomadaire «comme ça se fait dans le milieu de la santé et des services sociaux».

Mme Léveillé explique que la nature de la clientèle fait en sorte que les intervenants sont plus à risque d’être contaminés par la Covid-19.

Afin de réduire les risques de contamination, les intervenants demandent également être considérés comme un groupe prioritaire pour la vaccination.

«On souhaite que les intervenants soient vaccinés pour ne pas se contaminer entre eux et pour aussi protéger les élèves. Un peu comme dans les CHSLD.» – Claudine Léveillé, APPA-CSN

Moins d’élèves par classe

Les employés de soutien de l’école Irénée-Lussier souhaitent également diminuer le ratio des élèves par classe, soit en créant plus de classes, soit en instaurant la scolarisation à mi-temps (une journée sur deux). Cela leur permettrait une application plus efficace des mesures sanitaires et la désinfection régulière des classes.

«On s’entend, ces élèves-là ne portent pas de masque. Ce sont les exceptions qui portent un masque. La distance de deux mètres, ils ne connaissent pas ça et tousser dans leur coude, quelques-uns peuvent le comprendre, mais les autres ne le comprennent pas», affirme Mme Léveillé.

La réduction du ratio ne serait pas si simple, admet en revanche Mme Léveillé.

«On est conscient qu’il y a effectivement un facteur de disponibilités de local et un facteur aussi de disponibilités d’intervenants, parce que ce n’est pas tous les intervenants qui ont la fibre pour travailler avec cette clientèle.»

Si les manifestations actuelles sont concentrées autour des trois établissements de l’école Irénée-Lussier, ainsi qu’à l’École de l’Étincelle dans le Mile-End, ces problématiques sont vécues par les 14 écoles à mandat régional ou suprarégional du Centre de services scolaires de Montréal, selon la vice-présidente de l’APPA-CSN.

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