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La santé publique de Montréal souhaite protéger les espaces verts de l’Est

La friche de Viauville où une zone tampon pourrait être créée entre les activités ferroviaires de Ray-Mont Logistiques et les habitations. Photo: Jason Paré, Métro Média

La Direction régionale de la santé publique (DRSP) de Montréal a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il faut préserver les espaces verts dans l’est de Montréal, dont le golf d’Anjou, le boisé Steinberg, le parc Morgan et le secteur Assomption Sud-Longue-Pointe.

Dans un gazouillis publié mercredi sur Twitter, la Dre Mylène Drouin, directrice de la santé publique de Montréal, a indiqué que la DRSP évalue actuellement la vulnérabilité de Montréal face aux changements climatiques sur le plan de la santé. Elle a ajouté que ses équipes suivent de près plusieurs dossiers, comme celui du redéveloppement de l’est de la métropole.

Or, plusieurs des terrains cités sont convoités pour des projets industriels ou de transport collectif, comme la plateforme de transbordement de marchandises de l’entreprise Ray-Mont Logistiques et le Réseau express métropolitain (REM) de l’Est, et font l’objet de débats politiques.

«Il faut prendre chaque opportunité pour préserver ce qui nous reste comme espaces verts», affirme le Dr David Kaiser, spécialiste en Santé publique et médecine préventive à la DRSP de Montréal, en entrevue avec Métro.

Le rôle de la Santé publique

Quel rôle la DRSP peut-elle jouer dans ces dossiers pour influencer les décideurs ?

«C’est sûr qu’on ne plante pas d’arbres. On travaille avec les municipalités et les organismes communautaires pour que ça se fasse», explique le Dr Kaiser.

Ce dernier explique que la DRSP présente des données sur l’environnement et les impacts des changements climatiques sur la santé de la population lorsqu’elle est invitée à une table de concertation.

Elle peut aussi offrir son aide aux organismes communautaires.

«On a des mesures de financement qui permettent de soutenir des projets locaux, comme de la mobilisation citoyenne autour des enjeux de verdissement. On soutient aussi les organismes communautaires avec notre expertise, comme on le fait avec la Ville.»

Écouter les citoyens

Des médecins, infirmières et professionnels de la santé œuvrant dans le quartier de Hochelaga-Maisonneuve ont signé une lettre publiée dans La Presse afin d’exprimer leur appui à la Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM. Ils voulaient ainsi donner leur appui au regroupement «dans sa lutte contre l’installation de l’une des plus grandes plateformes de transbordement de marchandises en Amérique du Nord et à sa volonté d’utiliser cet espace pour créer un parc-nature dont tous pourront profiter».

Est-ce que la DRSP prévoit se positionner sur ce dossier?

«On est présent dans cette concertation avec les citoyens, l’arrondissement, la Ville de Montréal et d’autres partenaires», répond le Dr Kaiser, précisant que des gens de leur équipe ont participé aux travaux du Groupe de travail thématique (GTT) de l’instance de concertation Assomption Sud−Longue-Pointe et ont proposé « des solutions pour protéger et limiter les impacts sur la santé des gens».

Si le bilan des travaux du GTT a été publié le 2 novembre, quatre participants citoyens ont retiré leur appui, insatisfaits du processus et du résultat.

Invité à réagir à ce sujet, le Dr Kaiser indique que «ce dossier démonte bien que la concertation ne peut pas s’arrêter à un premier bilan».

Faisant un parallèle avec le REM de l’Est et le redéveloppement de ce secteur de la ville en général, Dr Kaiser rappelle qu’il faut écouter les citoyens et améliorer les instances qui sont en place pour «intégrer leur voix et leur permettre d’avoir une réelle influence».

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