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Propreté des ruelles: des «tapajeurs» veillent au grain

Anas Belkebir et Abdelahmane Hariti font partie des tapajeurs qui participent au projet. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Depuis le début de l’été, des jeunes de Montréal-Nord patrouillent tous les jours des ruelles vertes aménagées dans l’arrondissement. Ils s’assurent que le mobilier est en bon état, ramassent les déchets et arrachent les mauvaises herbes.

Tous les jours, de 17 à 19h, un duo de «tapajeurs»  ̶  des jeunes de 15 à 25 ans recrutés par le Centre l’Escale  ̶  se rend dans une des 18 ruelles vertes aménagées en partenariat avec l’Éconord depuis 2017.

«Notre but, c’est de faire revivre les ruelles, d’arroser les plantes», lance d’entrée de jeu Anas Belkebir. Deux après-midi par semaine, il se rend dans une ruelle du centre du quartier, armé de gants et d’un pique-déchet, avec son collègue et ami Abdelahmane Hariti. Au terme de la journée, ils reçoivent un salaire, mais l’expérience leur permet aussi de participer à des activités, comme aller à La Ronde, par exemple.

«C’est plus facile [qu’un] autre emploi d’été, et ça nous permet de faire des activités au lieu de rester à la maison pendant tout l’été», explique Anas Belkebir.

Insertion socio-professionnelle

Lors des patrouilles, les jeunes sont accompagnés par une intervenante du Centre l’Escale.

«On s’assure qu’ils remplissent le fichier», illustre Vanessa Corona-Pilon en montrant la grille comprenant plusieurs sections à remplir, concernant l’état du mobilier, la présence de plantes mortes et la propreté des lieux.

«On vérifie les plantes. S’il y a des feuilles mortes, on va les enlever, s’il y a des dégâts, on fait un rapport.»

Abdelahmane Hariti, tapajeur

Mais la patrouille n’est pas le seul contrat des 74 tapajeurs et tapajeuses du Centre l’Escale. Certains participent à des ateliers d’ébénisterie ou font de la sensibilisation au respect des mesures sanitaires dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

En tout, 11 contrats ont été attribués et les jeunes se sont partagé un peu plus de 17 000$, indique fièrement Andrea Serrano, chargée du projet TAPAJ au Centre l’Escale.

Le programme TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée) a été initié par l’organisme Spectre de rue en 2000 pour donner une alternative aux jeunes qui ne se sont pas prêts à intégrer le marché du travail.

Il a depuis été implanté dans Montréal-Nord, qui a adapté le programme à la réalité des jeunes du quartier.

Les tapageurs patrouillent 18 ruelles vertes cet été.

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