Analphabétisme et pauvreté : des liens étroits

Quelques faits à souligner 

Selon l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA, 2003), il existe une relation nette entre le niveau d’alphabétisme et les revenus. Les adultes peu alphabétisés ont plus de difficultés à obtenir un emploi et à le conserver. Et lorsqu’ils sont en emploi, leur revenu est souvent plus faible que les personnes se situant à des niveaux supérieurs d’alphabétisme. Plus de la moitié des adultes de 16 à 65 ans qui ont un revenu inférieur à 20 000 $ par année se situe aux niveaux les plus bas d’alphabétisme.

Les adultes peu alphabétisés, souvent exclus du marché du travail, subsistent alors de l’aide sociale. Rappelons qu’une personne seule reçoit, de l’aide sociale, moins de 600 $ par mois. On comprendra que ce montant est nettement insuffisant pour vivre décemment et répondre à ses besoins essentiels.

Des luttes à mener…

Depuis plusieurs mois déjà, le RGPAQ mène une campagne dans laquelle il convie le gouvernement québécois à adopter une stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme qui comporterait des mesures de lutte à la pauvreté. À cet effet, le RGPAQ joint sa voix à celle du Collectif pour un Québec sans pauvreté afin de réclamer un revenu adéquat pour tous dans le but de combattre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Des milliers d’adultes peu alphabétisés et leur famille vivent dans des conditions économiques difficiles. Sachant les nombreuses conséquences de la pauvreté sur l’accès à un logement décent et à la nourriture, ou encore sur la santé des personnes, de même que les effets négatifs sur la réussite scolaire des jeunes, cette situation est inacceptable et commande une action politique qui brisera le cercle vicieux analphabétisme et pauvreté.

Pour plus d’information sur la campagne Ensemble contre l’analphabétisme – Dossier urgent et prioritaire, visitez le site www.ensemble.rgpaq.qc.ca