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Sainte-Anne-de-Bellevue délaissée par le SPVM selon Paola Hawa

La rue Sainte-Anne représenterait un problème pour ce qui est de la distanciation sociale les jours de beau temps selon la mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue, Paola Hawa. Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

Des villes liées de l’Ouest-de-l’Île dénoncent le manque de présence policière. Estimant que les mesures de distanciation sociale ne sont pas respectées, notamment sur la rue Sainte-Anne, la mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue, Paola Hawa, souhaite que l’agglomération de Montréal revoie son déploiement des effectifs.

Les patrouilleurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) seraient déployés majoritairement dans les arrondissements centraux, particulièrement dans les parcs Lafontaine, du Mont-Royal et Jean-Drapeau, selon Mme Hawa. Ils ne seraient donc pas disponibles pour faire respecter les règles de distanciation sociale dans les villes liées.

«Avec l’arrivée des belles journées et le mercure qui est à la hausse, c’est normal que les gens ressentent le besoin de mettre le nez dehors et la rue Sainte-Anne est souvent l’endroit où les piétons et les cyclistes se rassemblent. Malheureusement, nous avons constaté avec regret que les gens ne respectent pas les mesures élémentaires de distanciation sociale», explique-t-elle.

Si la Ville dispose d’un service de patrouille municipale, ses agents n’ont pas l’autorité nécessaire pour distribuer des amendes aux contrevenants.

La Ville aurait demandé à plusieurs reprises au poste de quartier 1 (PDQ) de faire respecter les règles sanitaires, mais les demandes seraient restées sans réponse.

«J’ai appelé à plusieurs reprises les samedis où il faisait beau et que la rue Sainte-Anne était envahie. Le directeur général et la patrouille municipale ont aussi appelé. Ils nous disent qu’on a raison, qu’il y a effectivement un problème, mais que malheureusement, les effectifs sont ailleurs et qu’ils n’ont pas de personnel pour nous aider», dénonce Mme Hawa.

Beaconsfield

La Ville de Beaconsfield ne dispose pas d’un site touristique comparable à la rue Sainte-Anne, mais le maire, Georges Bourelle, souhaiterait voir les policiers du SPVM accorder plus d’attention aux problèmes de circulation sur le chemin Lakeshore.

«Pour nous, c’est là où on a le plus grand défi. C’est une rue pas très large à sens unique où beaucoup de gens marchent. Des cyclistes utilisent cette rue comme piste de course. Quand ils circulent dans les deux sens, les piétons ont tendance à avoir peur et ça devient plus difficile de se distancer socialement», indique-t-il.¸

M. Bourelle précise avoir demandé à la police de surveiller de plus près cette situation. Les villes liées payeraient trop cher à l’agglomération pour les services communs reçus, selon lui.

«Les policiers ont des ressources quand même limitées. Les quartiers généraux ne leur donnent peut-être pas suffisamment de ressources pour être capables de faire le travail sur le territoire du PDQ 1. Je ne blâme pas la police. Je blâme plutôt la façon dont les choses sont administrées au niveau de l’agglomération», explique-t-il.

La municipalité de Senneville n’a quant à elle pas répondu à notre demande d’entrevue.

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