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Pitbulls et chiens dangereux: les villes défusionnées prennent position

Photo: Collaboration spéciale

Après Montréal, c’est au tour des villes défusionnées de l’Ouest-de-l’Île de se prononcer sur le sort des pitbulls et des chiens dangereux sur leur territoire. Lundi soir, les villes de Mont-Royal et de Dorval ont déposé un avis de motion afin d’adopter un règlement plus sévère.

«Nous passerons au vote le 18 juillet, et le nouveau règlement entrera en vigueur dès le 20, a précisé le maire de VMR, Philippe Roy, lundi matin sur Twitter. C’est une question de sécurité. Il sera appliqué à six races de chiens, toutes issues de la lignée des terriers.»

Contrairement à la ville de Québec, VMR ne compte pas interdire les chiens dangereux qui se trouvent déjà sur le territoire. On  en dénombre d’ailleurs moins d’une dizaine dans la ville. «Les chiens devront porter une muselière en public, et n’auront dorénavant plus accès au parc canin», explique le maire.

Les résidents qui ne se conformeront pas au règlement seront passibles d’amendes variant de 1000 à 4000$.

Pour l’instant, la Cité de Dorval n’a pas donné de détails sur le règlement qu’elle souhaite appliquer. Un simple avis d’intention a été déposé lors du conseil et un projet de règlement sera étudié avec l’aide des experts de la Ville de Montréal afin d’en déterminer les clauses. Cette ébauche sera présentée seulement en août ou septembre prochain.

Plusieurs citoyens étaient présents lors de la séance et ont prié les élus de ne pas aller de l’avant avec une législation visant des races spécifiques.

«Nous espérons que Dorval sera avant-gardiste dans ce domaine et deviendra un chef de file plutôt que de suivre ce que Montréal dictera. Il faut régler le problème à la source, en émettant des règlements qui s’appliquent aux propriétaires de chiens afin de contrôler qui est en droit d’en posséder», a décrié Stéfanie Zouzout, qui dresse des chiens abandonnés pour en faire des chiens de service.

La ville de Beaconsfield a aussi tenu son conseil en soirée lundi, mais aucune résolution n’a été adoptée à cet effet. La Ville dit attendre les recommandations de l’Union des Municipalités du Québec et du gouvernement avant de prendre position.

Une législation provinciale similaire devrait  voir le jour dès l’automne. Le premier ministre Philippe Couillard a annoncé le 16 juin qu’il comptait «probablement» suivre l’exemple de l’Ontario et interdire les pitbulls au Québec.

Opposition
À la suite de la sortie du maire Coderre,  samedi, interdisant bientôt l’acquisition de chiens «dangereux» à Montréal, la Société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal a rapidement promis de contester toute forme de législation visant des races particulières, car elles sont «inefficaces.»

Ce type de réglementation enlèverait toute responsabilité aux propriétaires à la suite d’agressions, en plus de véhiculer la fausse prémisse que certains chiens sont méchants simplement à cause de leur apparence physique, selon la SPCA.

«Les conséquences seraient énormes. Cela impliquerait la mort de milliers de chiens ayant un bon comportement et qui peuvent être adoptés», soutient le directeur général, Nicholas Gilman.

Senneville interdit déjà la présence de chiens Pitbull, Dogue argentin ou Fila Brasileiro ou hybride issu de cette race. À Sainte-Anne-de-Bellevue, les gardiens de chiens dangereux, soit les Rottweilers et Bull-Terriers doivent apposer une affiche aux entrées principales de leur propriété. Ces chiens doivent également être muselés en tout temps sur le domaine public.

Avec la collaboration de Vicky Michaud

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