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Des équipes de Polytechnique Montréal récompensées à l’international

La 16e fusée d’Oronos, d’une longueur de 192 pouces, comporte un moteur hybride développé entièrement par un groupe d’étudiants. Une première au Québec. Photo: Gracieuseté - Oronos

Une fusée et une voiture de course, deux engins fabriqués par des étudiants de Polytechnique Montréal, décrochent les honneurs à l’étranger. Chacun des prototypes a triomphé sur des dizaines d’équipes lors de compétitions internationales.

La fusée Atlas du groupe Oronos a remporté le trophée dans la catégorie 10 000 pieds au Spaceport America Cup 2019, dans le désert du Nouveau-Mexique. Propulsé par un moteur hybride (carburants solides et liquides), l’appareil a atteint 7552 pieds et a atterri de façon sécuritaire, en juin.

Le lancement représente une source de stress pour l’équipe montréalaise qui n’a aucun contrôle sur la fusée.

«Une fois qu’on appuie sur Go, on se croise les doigts et on regarde» -Le directeur général sortant d’Oronos, Christophe Absi.

Le groupe aérospatial de Polytechnique Montréal a de quoi retenir son souffle puisqu’il s’agit du seul moment où Atlas a été mis en pratique. La réglementation fédérale restreint sévèrement le lancement de fusées au pays. Cela rend ainsi difficile tout essai avant la compétition.

Oronos se tourne alors vers des simulations, contrairement à plusieurs concurrents qui se basent sur des tests de lancement pour ajuster le tir.

«Durant le processus de design, on met tellement d’emphase sur les simulations qu’on arrive extrêmement précis sur ce qu’on veut faire lors de la fabrication», explique la nouvelle directrice d’Oronos, Aliénor Lougerstay.

Ce travail préparatoire a été payant pour l’équipe qui est l’une des plus décorées de cette compétition avec trois couronnements depuis 2012.

Historique

La Formule Polytechnique Montréal (FPM) a terminé au premier rang du classement de la plus grande compétition d’ingénierie étudiante au monde. Leur bolide de course a ravivé le titre de championne au Formule SAE Lincoln au Nebraska, en juin. Une première depuis ses débuts en 1986.

La voiture de course de Formule Polytechnique Montréal peut atteindre une vitesse d’environ 100km/h.

La voiture monoplace, qui s’apparente à une Formule 1, est parvenue à cumuler un maximum de points aux différentes épreuves. Le prototype s’est démarqué par sa conception, son endurance, son accélération et son efficacité énergétique.

Quelques semaines avant, l’équipe de FPM avait pris la septième place sur 120 participants lors du Formula SAE Michigan. Le meilleur résultat de son histoire pour cet événement.

La suspension, le moteur parfaitement calibré et l’ajout d’un ensemble aérodynamique sont quelques éléments qui ont fait la force de la voiture, estime la formation.

«Je crois tout de même que c’est la préparation et l’organisation de l’équipe qui ont fait la différence parce que certaines voitures concurrentes étaient sans doute aussi rapides que la nôtre», précise le directeur administratif de FPM, Renaud Pepin.

L’étudiant en génie mécanique mentionne que le véhicule n’a remporté aucune épreuve dynamique. Elle a toutefois su fonctionner à son plein potentiel chaque jour de compétition.

Objectifs

D’ici deux ans, Oronos veut concevoir une fusée qui atteindra 30 000 pieds d’altitude. Pour y parvenir, l’équipe devra développer un plus gros moteur.

Jusqu’à maintenant, aucun participant n’a accompli une telle distance. Le résultat le plus élevé est de 17 000 pieds, mentionne Aliénor Lougerstay

FPM aspire de son côté à monter une dernière voiture à combustion. En 2021, l’équipe veut ensuite fabriquer une auto 100% électrique. Et elle souhaite aussi remporter davantage de trophées.

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