Excès de vitesse : Ras-le-bol général
De nombreux citoyens sont excédés par les chauffards qui ne respectent pas les limitations de vitesse. Secteurs résidentiels, autour des parcs, aux abords des écoles, etc., les cas se multiplient et les solutions apportées ne suffisent pas toujours. Certains résidents ont même décidé de passer à l’action.
«Hey toi, ralentis!», «Attention à nos enfants!», «Enfants en danger!» ou encore «Ralentissez!».
Plusieurs affiches manuscrites ont fait leur apparition depuis quelques jours sur le terre-plein séparant le boulevard Perras, au croisement de l’avenue Voltaire.
Ces affiches écrites à la main sont l’idée de citoyens habitant dans un quartier résidentiel où la réglementation limite la vitesse des automobilistes à 30km/h.
Le journal Métro s’est rendu sur place afin de constater les excès de vitesse et près de huit véhicules sur dix ne respectaient pas les limitations imposées.
Tecla Masciarelli, réside sur l’avenue Fernand-Gauthier sur laquelle se trouvent deux écoles. Elle déplore le fait que même le radar de limitation de vitesse ne sert à rien et qu’une pétition demandant l’installation de dos d’âne s’est vue refusée en raison du fait qu’il s’agit d’une avenue.
Mme Masciarelli avance que près de neuf conducteurs sur dix ne respectent pas les arrêts.
L’arrondissement de son côté affirme que depuis 2020 de nombreux abords d’écoles ont déjà été sécurisés avec l’installation de dos d’âne. Notamment l’école Denise-Pelletier, Fernand-Gauthier, Leonardo-Da Vinci, Marc-Aurèle-Fortin, Michelangelo, Notre-Dame-De-Fatima et l’école Simone-Desjardins.
Arianna Montesano demeurant à l’angle du boulevard Perras et Alexis Carrel n’est plus en sécurité et la promenade de son chien est de tous les dangers raconte-t-elle.
Laurence, pour sa part, fait des demandes tous les six mois auprès de la police pour des contrôles de vitesse. « Ils se déplacent, mais le problème revient toujours », déplore-t-elle.
D’autres résidents constatent que beaucoup de véhicules prennent des raccourcis dans de petites rues à toute vitesse. « C’est à se demander si certains se croient encore sur l’autoroute », raconte Alexandra.
D’autres secteurs, notamment sur le boulevard Perras, sont comparés à des pistes de course.
Des demandes prises en compte
Depuis le 1er juin, l’arrondissement de RDP-PAT a reçu près de 119 requêtes classées dans la catégorie Circulation.
Des mesures sont prises au cas par cas, mais chaque rue, avenue ou boulevard ne peut être traité de la même manière, indique l’administration locale.
« Une analyse particulière est indispensable pour chaque site afin de faire un choix éclairé des mesures les plus adaptées à son contexte urbain et à ses besoins », avance le service des communications de l’arrondissement.
Dans certains cas, les dos d’âne ne peuvent être installés afin d’éviter de ralentir la progression des véhicules d’urgence.