L’artiste YK rappe la réalité de Montréal
Après avoir fait sensation dans la cour de l’école secondaire Jean-Grou sous le nom de YK The Great, le rappeur de Rivière-des-Prairies revient sous le nom de YK. L’artiste parle désormais des vraies choses qui se passent à Montréal avec un rap plus réaliste et conscient.
Sa passion pour la musique vient de sa famille et ses origines congolaises. YK s’est nourri toute sa jeunesse de différents genres musicaux : la musique slam de son père, le style afro de sa mère et l’éclectisme de son frère.
À 16 ans, il fréquentait déjà le studio MakeWay avec ses amis. Ses premiers essais étaient à l’image de ce qu’il entendait chez lui. Pourtant c’est un titre aux sonorités trap qui va faire de lui la vedette de son école.
«Les réseaux sociaux ont tout accéléré, dit-il. Un jour, le son a fuité et les partages se sont multipliés. J’étais devenu l’artiste de l’école.»
C’est au gala sportif de fin d’année d’école secondaire qu’il prend la mesure de l’ampleur de sa notoriété.
Il est alors propulsé sur scène devant 400 élèves pour interpréter son titre. Un titre qui n’avait pourtant jamais vu le jour officiellement. «Tous les élèves connaissaient les paroles par cœur, c’était vraiment fou!», se rappelle le jeune YK.
Changement de cap
Dans les derniers mois, YK s’est recentré sur lui-même et s’est posé les bonnes questions quant à son futur artistique. «Nous sommes tous des humains, c’est important de se remettre en question et de penser à soi. J’avais besoin de ça», affirme-t-il.
Pour autant, l’amour du rap est bien plus fort que tout. Son quotidien, ses amis, la réalité montréalaise sont autant du sujet qu’il désire aborder avec plus de profondeur.
Par le biais de connaissances, il croise un jour la route du jeune producteur et compositeur G.Beats. Dès lors il passera la plupart de son temps en studio à enregistrer de futurs titres dans le but de sortir prochainement un long format.
C’est important pour moi de parler de la réalité des choses. C’est mon devoir en tant qu’artiste.
YK, rappeur de Rivière-des-Prairies
La réalité
S’inspirant de la richesse multiculturelle de sa ville natale, YK veut désormais parler de choses plus concrètes et qui racontent la réalité de Montréal.
«Il faut parler de certains sujets dont les personnalités politiques ne parlent pas!», s’exclame-t-il.
Il aspire un jour à voir des personnes de sa communauté à des postes à grandes responsabilités. La scène rap montréalaise, il l’écoute d’une oreille. Dans l’autre, c’est le son de son propre chemin musical, fidèle à ses convictions et à son style, qui résonne.