Sanimax: «On veut de l’action maintenant», exige le comité citoyen
À la suite d’une réunion privée entre le comité citoyen SOS Sanimax RDP et la ministre Chantal Rouleau, Théo Vecera et John Brandone se disent «optimistes» dans l’avancement du dossier qui les opposent à l’entreprise d’équarrissage Sanimax, à Rivière-des-Prairies.
«J’ai confiance en Mme Rouleau et dans le fait qu’elle s’implique activement dans le dossier Sanimax», a déclaré Théo Vecera, coresponsable du groupe SOS Sanimax RDP, en entrevue au journal Métro.
Cette récente réunion avec la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal a redonné de l’espoir aux deux responsables du comité citoyen.
Pour autant, M. Vecera insiste sur le fait que le dossier Sanimax doit être «une priorité» pour le gouvernement, la Ville de Montréal et l’arrondissement. «Ils ont tous un grand rôle à jouer», lance-t-il.
Si plusieurs institutions gouvernementales sont déjà impliquées, le citoyen pense qu’il est désormais temps de trouver des solutions concrètes pour le bien être des riverains de Rivière-des-Prairies.
M. Vecera soutient qu’il ne s’agit pas d’un dossier politique – ou presque –, mais bel et bien d’un problème de voisinage avec une entreprise privée qui ne respectent pas les réglementations.
Impliqué depuis près de dix ans dans le dossier, il désire être invité à la table des discussions.
Un comité «pro-actif»
À l’image de ce qui s’est fait à Lévis et Saint-Hyacinthe depuis décembre 2021, un comité réunissant des représentants du gouvernement et de la Ville de Montréal a été mis en place pour s’occuper du dossier à Rivière-des-Prairies.
Un nouveau comité dont se réjouissent les deux citoyens engagés, même s’ils gardent quelques réserves. «Leur implication, c’est une chose, mais on veut des changements maintenant», affirme Théo Vecera.
De son côté, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) assure que le comité servira à «bonifier ses réflexions». L’intention est de nous doter d’actions constructives pour tous», fait savoir le ministère.
L’entreprise Sanimax, également autour de la table, assure être impliquée «de façon étroite» avec les ministères et les partenaires sur le terrain. «Nous sommes pour une cohabitation harmonieuse avec les communautés avoisinantes», répond l’entreprise.
Elle insiste sur le fait qu’elle joue cartes sur table avec les institutions depuis quelques années. «Nos équipes ont des échanges réguliers et productifs avec le gouvernement du Québec, incluant notre interlocuteur principal, le MAPAQ», assure Sanimax.
Le bureau de la ministre Chantal Rouleau assure quant à lui que depuis l’entrée en poste de la députée de Pointe-aux-Trembles, les contrôles ont augmenté.
La Ville de Montréal invite pour sa part les citoyens à déposer une plainte relative à des émissions atmosphériques ou des rejets d’eaux usées au Service de l’environnement en composant le 514 280-4330. Elle affirme «qu’un inspecteur pourra, au besoin, se déplacer sur les lieux pour exiger les correctifs applicables requis».