Armand-Bombardier: Marianne Chevalier réalise la murale du chalet avec des jeunes
L’artiste Marianne Chevalier a remporté le concours pour la réalisation d’une murale au nouveau chalet du parc Armand-Bombardier.
Son œuvre Au diapason, composée de longues planches de métal surimprimées, recouvrira l’entrée principale du bâtiment à compter du mois d’octobre.
«La contrainte de base était de faire une murale en relief», explique la créatrice originaire de la Montérégie. Forte de sa formation de sa Maîtrise en arts visuels, elle est habituée à participer à des appels publics depuis 2019.
«Il y a d’énormes contraintes techniques: que l’œuvre s’intègre bien, soit durable dans le temps, dont l’entretien est facile… Une œuvre à Armand-Bombardier ou dans une école, ce n’est pas du tout le même public. […] Un des points que j’ai soulevés lors du concours, c’est la grande quantité d’activités communautaires, d’organismes d’entraide entre habitants et auprès des jeunes», explique-t-elle.
C’est de cette réflexion que lui est venu le nom de l’œuvre, Au diapason, ainsi que toute l’idée qui lui est rattachée.
Selon Marianne Chevalier, se mettre au diapason, «c’est se placer dans un état d’esprit en phase avec autrui. C’est créer une énergie positive de façon collective et communautaire afin de maintenir le lien entre tous et chacun», décrit-elle.
Une énergie qui définit parfaitement le quartier, dans lequel œuvrent de nombreux organismes communautaires.
La participation de jeunes du Phare
Comme on peut le voir sur la modélisation créée par Kevin Dubeau, la murale est formée par des lignes noires qui se transforment en zigzags très colorés.
Des couleurs qui changent, tout comme les textures. Une spécialité de l’artiste, qui assemble souvent des éléments photocopiés dans ses créations.
Pour la réalisation de la murale, il fallait proposer une activité de médiation culturelle afin de faire le pont entre l’œuvre et la communauté. Les 17 et 19 mai, Marianne a rencontré des jeunes de 6 à 12 ans du Phare, au chalet, pour qu’ils mettent la main à la pâte.
«La moitié des motifs seront des textures faites par les adolescents. Je ferai aussi un diagramme pour dire qui a fait quoi dans chaque rectangle», souligne-t-elle.
L’autre moitié de ces textures sont créées par l’artiste et issues de la nature.
Ce relief coloré vient ainsi représenter l’exaltation ressentie lors d’activités, de rencontres et d’événements culturels et autres événements communautaires au chalet du parc. Surtout, comme le souligne Marianne, cela permettra aux «enfants de se sentir concernés».