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Arts et culture : forcés de fermer leurs portes faute de financement

Depuis 2007, le Regroupement arts et culture Rosemont – Petite-Patrie participait au développement des arts dans le quartier.
Depuis 2007, le Regroupement arts et culture Rosemont – Petite-Patrie participait au développement des arts dans le quartier. Photo: Gracieuseté

Un organisme œuvrant depuis 12 ans dans le développement du milieu des arts au sein du quartier ferme ses portes, faute de financement.

Le Regroupement arts et culture Rosemont – Petite-Patrie (RACRPP) a annoncé sa dissolution le 30 avril dans un communiqué où il dénonce le «non-intérêt déclaré de l’Arrondissement [ … ] à travailler en partenariat avec une table de concertation culturelle posait aussi la question de la pertinence de poursuivre ses activités malgré la précarité, sur une voie sans issue.

En effet, selon le RACRPP, le financement « à la pièce » de projets culturels n’était pas suffisant pour permettre sa pérennité.

L’année 2018 avait été difficile pour l’organisme qui a connu le départ consécutif de deux personnes à la coordination générale.

« Depuis la création du regroupement en 2007, nous avons été à la recherche de subvention pour son fonctionnement. Notre mission première est la concertation du milieu des arts pour assurer son développement cohérent dans Rosemont – La Petite-Patrie », souligne Marion Jouanneau, présidente du conseil d’administration du RACRPP.

Malgré les rencontres à la fin de 2018 et au début de cette année avec les élus de l’Arrondissement, ainsi que l’élaboration d’un plan de financement avec le Conseil des arts de Montréal, l’argent ne suivait pas et celle-ci constate un « essoufflement » auprès des collaborateurs, pour la plupart bénévoles, du regroupement.

Pour sa part, la conseillère de ville de Rosemont – La Petite-Patrie, Christine Gosselin, explique qu’octroyer des sommes pour les budgets de fonctionnement d’organismes ne fait pas partie « de la mission » de l’administration.

« Nous préférons financer des projets qui auront un impact direct sur les citoyens. Il faut que nous gérions les montants que nous accordons et nous ne croyions pas judicieux de subventionner le RACRPP à longueur d’année. Cependant, nous avons toujours été ouverts au financement des projets qu’ils pouvaient nous proposer », insiste Mme Gosselin.

De plus, cette dernière constate une effervescence artistique sans pareil dans l’Arrondissement, à laquelle a contribué le regroupement, mais qui ne sera pas menacée par son départ, croit-elle.

Selon Brunhilde Pradier, administratrice à l’organisme, l’Arrondissement n’en a pas fait assez pour assurer sa continuité.

« Lors des récentes élections, le maire a annoncé une enveloppe de 30 000$ pour le développement des arts et de la culture. C’est famélique pour un arrondissement de cette taille. Le financement par projet, c’est du saupoudrage. Ça permet de payer le cachet des artistes, mais pas toute l’organisation logistique autour des événements, que nous devions prendre en mains souvent bénévolement. »

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