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Stationnement casse-tête autour de l'hôpital Jean-Talon

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Afin de faciliter le quotidien de certains résidents, l’arrondissement Rosemont – La Petite-Patrie a étendu certaines zones de vignettes aux abords de l’hôpital Jean-Talon, au grand dam du personnel et des usagers de celui-ci.

Construit dans les années 1950 dans un milieu bâti, l’hôpital Jean-Talon n’a jamais eu de stationnement hors rue à sa disposition. Si au départ, cette situation ne posait pas problème, le développement de son offre de services (agrandissement du bloc opératoire, urgence plus moderne, ajout d’un département de résonnance magnétique, etc.), le vieillissement de sa clientèle et le nombre grandissant de véhicules ont cependant changé la donne.

« Même si on a une desserte en transport en commun très intéressante, on a une clientèle qui vient principalement en voiture », explique Sylvie Lantier, chef du service de communication de l’hôpital Jean-Talon.

Avant d’être contacté par le Journal de Rosemont, l’établissement ignorait les changements qui allaient être implantés dans le secteur. Or, cela risque d’avoir un impact majeur sur sa clientèle.

Chaque année, ce sont 5000 patients qui sont hospitalisés, 35 000 qui vont à l’urgence, 40 000 qui subissent des examens de diagnostic et 45 000 qui sont suivis en clinique externe à l’hôpital. À cela, s’ajoutent les 800 professionnels qui y travaillent. Sur le tronçon compris entre les rues Fabre et De Lanaudière, on retrouve également trois cliniques médicales, trois garderies et une pharmacie, ce qui génère beaucoup de va-et-vient dans le secteur.

Pour accommoder ses employés, l’établissement de santé loue une soixantaine d’espaces de stationnement à deux écoles du quartier, soit à l’Académie de Roberval et l’école Saint-Gabriel-Lallemant.

« On est un des rares hôpitaux à ne pas avoir de stationnement hors rue pour sa clientèle et on n’a aucun moyen d’en créer. Tout est bâti autour. On partage donc avec les résidents et les clients des commerces autour les mêmes places de stationnement sur les rues avoisinantes. On convient que c’est une réalité difficile pour tous », explique-t-elle.

Pour dénouer cette impasse, l’hôpital souhaite trouver un terrain d’entente avec les arrondissements Rosemont – La Petite-Patrie et Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension qu’il chevauche.

« Le mot-clé, c’est de trouver un accès équitable au stationnement sur rue, autant pour les résidents que les usagers et les professionnels de l’hôpital. On tend une perche à l’administration locale. On veut être partenaire », soutient Mme Lantier.

Parcojour, vignettes pour visiteur et autres solutions

En période de compressions budgétaires, il est impossible d’envisager la construction d’un stationnement souterrain, fait valoir Mme Lantier. Le nerf de la guerre se situe donc dans la rue.

À savoir comment faciliter la cohabitation dans le stationnement sur rue, elle indique que l’hôpital est « ouvert à toutes les propositions ». Est-ce que l’implantation de parcojours ou de « vignettes blanches », destinés aux travailleurs, comme cela a été évoqué sur le Plateau-Mont-Royal, serait acceptable, Mme Lantier estime qu’il est encore trop tôt pour se prononcer.

Un comité d’employés de l’hôpital dédié au développement durable planche présentement sur des mesures pour favoriser le transport actif (usage des transports en commun, covoiturage, vélo, etc.). Il s’agit là d’une autre option envisagée pour réduire le flux de voitures dans le quartier.

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