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Ma sauce à spaghetti (la meilleure du monde, bien sûr!) et réflexions sur le conflit étudiant

Tous les blogueurs présentent un jour ou l’autre leur version de ce plat. J’ai déjà lu qu’entre chefs on jugeait la qualité d’un restaurant par son plat signature à base d’œuf, et bien, entre nous, pour la cuisine de tous les jours, je crois qu’il y a entre autres la sauce à spaghetti!

Soyez avertis, la mienne est très viandeuse, très tomatée et bien épicée.

Je l’aime tellement que je la fais généralement en double. Elle supporte très bien la congélation (comme le mammouth d’ailleurs) mais vous allez vite vous trouver en manque et vous devrez en refaire.

Ne cherchez pas dedans la liste des ingrédients de la cannelle, du clou de girofle ou du sucre, quand je fais de la sauce à spagh’, je ne fais pas un dessert 😉

Recette pour six – sept repas de trois quatre personnes

Temps à prévoir : 4-5 heures

Source : inspirations variées!

 

– 300 g chacun de porc haché, de veau haché et de bœuf haché

– 3 oignons, hachés fins

– 1 tasse de carotte, en petits dés

– 2-3 branches de céleri, hachées fin

– 1 poivron, rouge ou vert, haché fin

– 1 boite de 28on (796 ml) de tomates italiennes, entières ou en dés. Si elles sont entières, égoutter dans la marmite, puis les zapper en morceaux au couteau dans la boite de conserve

– 1 boite de 48 on de jus de tomate ou de jus de légume

– 1 grosse boite de pâte de tomate

– ½ cuillère à thé de piments broyés

– ½ cuillère à thé de thym

– 1 cuillère à thé d’origan sec

– Une tête d’ail, gousses décortiquées et hachées finement ou grossièrement, votre choix

– Une barquette de champignons de Paris, en tranches

Faire brunir la viande dans un peu d’huile, avec les oignons

Ajouter tout le reste, sauf l’ail et les champignons, et cuire à feu doux environ 4 heures, sans couvercle. Brasser une fois par 20-30 minutes environ, pour ne pas que ça colle au fond! Parce que comme dit Mara, la sauce à spaghetti, si c’est collé, c’est raté.

Vous testez la cuisson en mettant une cuillère ou deux de sauce dans une assiette : si beaucoup d’eau en sort, elle doit cuire plus longtemps! Parfois, c’est prêt en quatre heures, parfois ça prend une bonne heure de plus. Admirez la souplesse qui vous est demandée.

Quand c’est cuit, ajouter l’ail et les champignons dans la sauce chaude – la chaleur de la sauce va cuire ces ingrédients lentement. La sauce va donc goûter l’ail (sinon, peu importe la quantité d’ail, si on ajoute l’ail au début, ça ne goûte pas!), et les champignons vont absorber l’eau résiduelle de la sauce.

***

Pendant ce temps, un peu de réflexions (encore) sur la grève des étudiants. Mes deux enfants ont fait la grève, l’un l’est encore au moment d’écrire ces lignes, l’autre ne l’est plus.

Je vous en parle car je suis simplement plus capab’ de voir M. Charest et madame Beauchamp prendre tous les moyens qu’ils peuvent pour refuser de négocier ou d’apaiser le débat.

Mes enfants ont fait la grève civilement et dignement pendant 10 semaines. Les deux premiers mois (8 semaines!), ils ont été complètement ignorés par cet infâme  gouvernement.

Puis, on a pris tous les moyens possibles pour faire déraper les «négociations» …

On demande aux associations de condamner la violence, alors que la police elle-même dit que ceux qui cassent des fenêtres ne sont pas des étudiants, et sont plutôt des agitateurs casseurs connus (tiens, d’ailleurs, s’ils sont connus, pourquoi on ne les arrête pas?). Le ton de la madame, très «maîtresse d’école», c’était un peu risible.

Est-ce qu’on va condamner l’action légitime de 170 000 étudiants en raison de quelques casseurs ou de quelques têtes enflées? Ben ça a l’air que oui, beaucoup de gens mal informés (ou avec des préjugés contre les jeunes) croient que les étudiants sont à blâmer pour la casse! Pourtant, encore là, la police dit qu’elle a souvent vu des étudiants tenter de calmer ceux qui voulaient casser des choses…

Puis on exclut la Classe des « négociations », sous un prétexte que même les chroniqueurs de la rouge boite à malle La Presse ont trouvé mal choisi et provocateur, c’est dire! Mais Mme Beauchamp a depuis longtemps perdu toute crédibilité dans son dossier, par son inaction et ses actions qui n’ont pas de sens.

D’ailleurs, de ces « négociations », on apprend qu’elles n’avaient pas vraiment lieu, la consigne au négociateur étant de ne pas négocier du point principal (la hausse des frais de scolarité). Pas fort! Dehors, Beauchamp!

Pas surprenant que lorsqu’on jette de l’huile sur le feu, ça brûle! C’était très irresponsable comme geste. Faites des compromis, sinon vous ne faites qu’attiser la rage… Tout ça va mal finir! Et Charest en portera la responsabilité. Cessez d’être mesquins!

J’ai 47 ans et je porte donc le carré rouge depuis une semaine et demie, pour signifier mon support à ce mouvement légitime. Soyons solidaires de ces jeunes qui sont sacrifiés pour des considérations bassement électorales.

Oui! Pendant qu’on fait le stand-up comic au Centre des congrès, ou qu’on fait des gros yeux en disant « on ne reculera pas devant la violence » (rappelez-vous, ce ne sont pas les étudiants qui cassent des fenêtres), ben on ne parle pas de la commission sur la corruption, ou des arrestations d’entrepreneurs proches des libéraux, ou même des deux organisateurs libéraux arrêtés la semaine dernière …

De grâce, soyons solidaires et ne laissons pas tomber les étudiants, leur cause est légitime! N’oubliez pas que les casseurs sont rarement des étudiants!

***

Pour des photos de ces recettes, et autres recettes et propos impertinents, visitez aussi mon blogue à http://anecdotesdecuisine.blogspot.com/ !

 

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