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Dépistage: le parc industriel de Saint-Laurent en quête de réponses

dépistage de la COVID-19
Une clinique de dépistage dnans l'ouest de l'île. Photo: Denis Germain/Métro

Le parc industriel de l’arrondissement Saint-Laurent attend les nouvelles directives des autorités sanitaires, avec l’espoir que des tests de dépistage soient bientôt déployés pour contenir d’éventuelles éclosions.

Le premier ministre François Legault révélait récemment que certains quartiers de la ville dont Montréal-Nord et Nord-de-l’Île-Saint-Laurent, comptaient un ratio de 450 cas actifs pour 100 000 habitants. Il s’agissait des plus chauds de la province.

Le chef du gouvernement a alors suggéré de fournir davantage de tests dans ces secteurs. Des chercheurs du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont d’ailleurs lancé une stratégie de dépistage inédite au Québec pour tenter de prévenir les éclosions dans les entreprises essentielles de Montréal-Nord.

De quoi faire réfléchir le président de la Chambre de commerce et d’industrie Saint-Laurent – Mont-Royal (CCSL-MR). «Des fois, lorsque des employés doivent passer par le système public, ils doivent attendre jusqu’à une semaine avant de savoir si une personne est positive à la COVID», soutient Kelvin K. Mo.

Les travailleurs qui sont sur la touche doivent se tourner vers leur régime d’invalidité de courte durée pendant cette attente, explique M. Mo. Aussi, dans le cas où une personne est déclarée positive, ce sont toutes les personnes ayant été en contact avec elle qui sont mises à l’écart.

L’idée de se tourner vers le secteur privé pour mettre la main sur des tests de dépistage rapide a même été soulevée, mais la démarche à suivre pour en obtenir du public demeure «un peu floue».

«Si la Santé publique prend du temps pour confirmer les cas, il y a un coût pour les entreprises», mentionne le président de la CCSL-MR.

Lors de la deuxième semaine de janvier, 670 milieux de travail – cela exclut notamment les centres d’hébergement – étaient aux prises avec une éclosion, pour un total de 3428 cas confirmés dans la province, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Statu quo

Au CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal (NIM), aucune opération concernant les entreprises n’est dans les cartons pour le moment.

«Notre stratégie consiste plutôt à informer et à inciter la population de notre territoire à venir se faire dépister sans hésitation afin de raccourcir le délai entre l’apparition des symptômes et le moment du dépistage», fait savoir la conseillère aux relations médias et aux affaires publiques, Séléna Champagne.

Alors que les résultats seraient transmis aux citoyens en moins de 24h, «l’objectif du CIUSSS est d’isoler rapidement une personne infectée afin de limiter la contagion», souligne Mme Champagne.

L’arrondissement Saint-Laurent comptait le 26 janvier un taux de positivité cumulatif de 13,3% par rapport aux tests de dépistage effectués et plus de 120 décès, selon les données de la Santé publique de Montréal.

87 158

Dans la période du 12 au 25 janvier, 87 158 personnes ont été testées à Montréal et plus de 8 600 personnes ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19, pour un taux de positivité de 9,88%.

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