Les nouveaux services au volant désormais interdits à Saint-Léonard

Les restaurants ne peuvent plus déployer de service au volant à Saint-Léonard. L’Arrondissement devient le sixième de Montréal à appliquer une telle interdiction.

À la suite de la présentation du projet et d’une consultation publique, le conseil d’arrondissement a adopté, le 5 décembre, ce changement au règlement du zonage qui prohibe la création de ces services.

La mesure est présentée comme un outil de lutte à la malbouffe parmi les jeunes ainsi que d’amélioration de la sécurité des piétons.

Si l’argument de la sécurité convainc l’organisme Vivre en ville, qui pense que la mesure est efficace et que les services à l’auto n’ont pas leur place en milieu urbaine, celui de la malbouffe chez les jeunes est moins valable, selon la nutritionniste Virginie Hamel, consultée par Métro en octobre. Elle soulignait ainsi que les jeunes n’ont souvent pas accès à un voiture et qu’aucune étude n’existe sur l’impact de cette mesure sur la santé.

En 2014, à la suite de l’interdiction des services au volant par Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Tim Hortons avait intenté une poursuite contre l’Arrondissement, poursuite que l’entreprise avait perdue. Aucune compagnie de restauration rapide n’a manifesté une telle volonté cette fois, confirme la conseillère de Saint-Léonard Suzanne De Larochellière.

Les dix services à l’auto déjà présents sur le territoire de l’arrondissement ne sont pas concernés par la nouvelle mesure.

Plus de protection des logements pour ainés

Par le même changement au règlement du zonage, Saint-Léonard a adopté une meilleure protection des logements pour ainés. Ceux-ci ne pourront presque plus être convertis en logements locatifs réguliers.

L’Arrondissement dit qu’avec cette réglementation, il «protégera ainsi les sept résidences pour personnes âgées du territoire dans chacune des zones où elles se situent actuellement». L’objectif est de «protéger les milieux de vie pour personnes âgées».

En début d’année, la transformation de résidences pour ainés en logements locatifs à Montréal-Nord et au Centre-Sud avaient créé la polémique. Les ainés avaient alors été évincés.