La directrice générale de L’Actuel à la retraite après 13 ans en poste
La directrice générale du Centre d’action bénévole L’Actuel, Francine Plamondon, prendra sa retraite en juin après 13 ans à la tête de l’organisme. Elle souhaite passer plus de temps avec sa famille et permettre à la personne qui lui succèdera de prendre part à des décisions importantes pour l’avenir de l’organisme.
La gestionnaire de 58 ans avait prévu tirer sa révérence en 2022, mais des raisons familiales l’ont poussé à devancer sa décision d’un an. Originaire de Québec, elle y retournera dès cet été en gardant de bons souvenirs de son passage à Vaudreuil-Dorion.
Mme Plamondon est arrivée dans la région en 2007 afin d’accommoder le travail de son mari qui évolue dans le domaine des relations industrielles. C’est avec de l’expérience en tant que directrice d’un CPE et d’une clinique communautaire qu’elle a été engagée à L’Actuel, qui offre de l’aide aux ainées, familles, personnes à faible revenu et organismes.
«Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais je me suis vraiment reconnue à travers la cause, raconte-t-elle. Je n’aurais jamais pensé être là autant d’années.»
Francine Plamondon est immédiatement tombée en amour avec les bénévoles. «Tant qu’on n’a pas œuvré dans une organisation entourée de ressources bénévoles, c’est difficile de s’imaginer l’importance de leur travail», explique-t-elle.
L’équipe qu’elle a bâtie constitue sa plus grande fierté. «C’était vraiment important que les gens qui travaillent pour moi soient bien et heureux au travail, partage la directrice générale. Les possibilités d’avancement dans notre milieu se font souvent rares, donc je me suis efforcé à leur déléguer des mandats intéressants pour qu’ils puissent s’épanouir.»
Évolution
Sa présence à la tête de L’Actuel lui a permis de voir le milieu communautaire évoluer à travers le temps. L’un des plus grands changements auquel elle a assisté est l’amélioration de la concertation entre les différents organismes.
«D’année en année, il y a de plus en plus d’efforts qui sont déployés pour mieux être au courant des services qui sont offerts par les autres, explique Mme Plamondon. C’est important pour s’assurer qu’on ne dédouble pas les services, surtout dans une région comme Vaudreuil-Soulanges qui possède beaucoup de ressources communautaires.»
La directrice générale a également assisté à diverses fusions et réformes au niveau des instances gouvernementales de santé qui a mené à la création de Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS).
Elle considère que les ressources du public sont moins accessibles qu’à ses débuts, ce qui a mis de la pression sur le milieu communautaire.
«Ces gens qui sont laissés pour compte par le public se tournent alors vers nous, expose-t-elle. Avec le système de santé qu’on a présentement, si les organismes n’étaient pas là, les personnes dans le besoin seraient laissées à elles-mêmes.»
Défis
Le principal enjeu du communautaire demeure cependant le même qu’il y a 13 ans, soit le financement des services. C’est d’ailleurs à ce défi que devra s’attaquer en premier la prochaine personne engagée à la direction.
Les services alimentaires et aux familles étant complètement dépendants des revenus de la boutique-friperie du Centre – actuellement fermée en raison de la pandémie –, des alternatives devront être trouvées.
«Je crois que c’est important que la personne qui sera là pour les années à venir prenne part aux décisions à ce sujet», explique la future retraitée.
De son côté, Francine Plamondon a hâte d’avoir l’esprit plus libre cet été. «Avec le travail qu’on fait à L’Actuel, la fin de semaine on arrête de travailler, mais le cerveau, lui, n’arrête pas, partage-t-elle. Cette légèreté sur les épaules va faire du bien.»
La retraite sera aussi l’occasion pour elle de retrouver ses pinceaux et de passer plus de temps avec ses petits-enfants.
D’ici là, les démarches sont en cours pour trouver un successeur.