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Un père et son fils profitent de la pandémie pour construire un jouet artisanal

Au début de la pandémie, Antoine, 12 ans, a eu l'idée de créer des jouets. Photo: Jean-Baptiste Demouy
Jean-Baptiste Demouy - Métro Media

Le principe est simple: tirer sur des cordes pour faire grimper un petit animal. Voilà l’idée qu’Antoine Patenaude a développée avec son père, Frederic, lors de la pandémie de COVID-19. Un petit singe en bois accroché à une corde et qui grimpe, comme le singe à l’arbre.

Antoine a 12 ans et vient d’entrer au secondaire. Lorsque la pandémie a frappé en mars 2020, son père, Frederic Patenaude, alors machiniste dans l’aviation, a perdu son emploi. Pour surmonter l’ennui et trouver une petite source de revenus, il a alors réfléchi avec son fils à un jouet qu’ils pourraient facilement construire dans l’atelier de la maison.

Comme Antoine me le précise, l’idée n’est pas neuve et ils se sont inspirés de trouvailles sur Internet pour construire ce petit singe en bois.

En effectuant quelques recherches, on tombe effectivement sur des blogues de jouets qui indiquent que le principe ne date pas d’hier. Un blogue en particulier, Ces Vieux Jouets En Bois Qui Bougent, montre un petit alpiniste qui grimpe à la corde alors qu’on tire sur celle-ci. Ce type de jouet aurait été créé dans les années 1950 en Europe selon ce blogue.

On a essayé quelques formes différentes d’animaux, mais la première, celle du singe, c’est vraiment celle que je trouvais la plus cool.»

Antoine Patenaude, 12 ans

Trouver le temps

Antoine a aidé son père bricoleur dans la réalisation d’une trentaine de jouets, mais maintenant que son père a retrouvé un emploi et que lui-même a commencé le secondaire, le temps n’est plus aussi simple à trouver. L’idée serait de continuer à en créer  lorsque leur emploi du temps le permettra et pourquoi pas, «de le faire avec d’autres animaux».

De son côté, Antoine réfléchit plus aux stratégies de vente, et c’est lui qui s’est occupé de vendre les jouets lors d’événements dans la ruelle des Tournesols, entre la rue Mistral et la rue Leman, où il vit, dans Villeray.

Antoine et son père réfléchissent aussi à la possibilité de vendre le jouet sur le site Internet du géant Amazon. Cependant, l’inquiétude pour Antoine, jeune entrepreneur, est «qu’il faudrait que ce soit rentable et cela nécessiterait aussi d’en fabriquer plus».

En revanche, le fait qu’il n’y ait actuellement que les habitants de la ruelle des Tournesols qui connaissent son jouet artisanal ne gêne pas Antoine. 

Il lui en reste une quinzaine en stock pour le moment, et Antoine souligne qu’il ne pense pas être en mesure d’en faire de nouveaux avec son père au moins d’ici aux fêtes de Noël.

Pour les personnes qui seraient intéressées, il est possible de contacter Annie Caron, la mère d’Antoine, à son adresse courriel: anniemene@gmail.com.

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