Une nouvelle SDC pour revitaliser Villeray

La nouvelle société de développement commercial Quartier Villeray a été constituée le 28 septembre. Son objectif? Favoriser les échanges commerciaux sur le territoire circonscrit de la SDC.

«Le but d’une SDC n’est pas d’enrichir le quartier, souligne d’emblée le directeur général de l’association, Louis Vaillancourt, dans une entrevue téléphonique avec Métro. L’idée est de dynamiser un territoire donné, de le revitaliser».

La SDC regroupe 215 commerçants membres qui ont choisi de s’unir autour de cette volonté partagée. Pour y parvenir, ceux-ci devront s’attarder à un défi de taille, soit celui de freiner le phénomène d’exode commercial du territoire de la SDC vers des artères commerciales «fortes» en périphérie.

«Les marchands du sud de l’arrondissement, comme les rues Faillon ou De Castelnau, doivent lutter contre le très fort pouvoir d’attraction de Jean-Talon, qui a une grande offre commerciale. C’est un peu la même chose pour la rue Saint-Hubert et le boulevard Métropolitain. Le boulevard Métropolitain, c’est pire parce que c’est une voie directe vers l’autoroute et Laval. À Laval, c’est le royaume des centres d’achat, du stationnement facile.»

Selon le directeur général de la SDC, les commerçants devront user de persuasion et définir l’image de marque de Villeray pour modifier les habitudes de consommation des gens du quartier.

«Il faut montrer aux gens qui vivent dans le quartier Villeray que les 215 commerces couvrent pas mal tous leurs besoins, qu’il y a une grande variété et qu’on peut [magasiner] sans se déplacer, sans polluer», précise-t-il.

Malgré tous les efforts qui devront être déployés, M. Vaillancourt croit que les commerçants de Quartier Villeray arriveront à renverser la tendance. Les commerçants de la SDC marchent d’ailleurs sur les traces de 22 prédécesseurs à Montréal qui pourront leur faire part de leur expérience.

«Les chiffres sont là. Les SDC se créent parce qu’elles fonctionnent.»