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À cet homme métro Snowdon/Vendôme

Nous nous sommes croisés derechef, cette semaine, sans échanger un mot. Jeudi, toujours vers 17 h 15, tu as même fait demi tour, quand tu m’as vue, pour venir te placer à mes côtés, à l’écart de la foule, et je n’ai pu rien dire, ni même te regarder. Je sais que tu me regardes depuis des mois et qu’au début je faisais mine de rien, mais tu me plais… Un peu trop pour un étranger; dès que tu m’approches, je perds tous mes moyens et maintenant, j’ai peur que tu en viennes à croire que je ne suis pas intéressée à toi alors que c’est tout à fait le contraire. Tu est très grand, dans la quarantaine, aux cheveux brun parsemés de blanc un peu longs, des lunettes noires à large monture, toujours un sac à dos et un manteau noir, un style plutôt décontracté. Je vais essayer de te parler cette semaine, si je trouve le courage. Mais si tu lis ce message (ce qui a très peu de chance de se produire), sache que je suis consciente que ça dure depuis des mois, tu patient, mon type d’homme. Viens me parler. Je rentre toujours chez-moi accompagnée de ce foutu impression de vide interstellaire dans ma tête et mes tripes, complètement déçue par ma propre poltronnerie. Je n’arrive plus à écrire une ligne depuis quelques temps. Oublions la gêne, parlons-nous avant que la vie ne nous en donne plus l’occasion. Tu me plais, tu m’intrigues; j’aimerais te connaître, voire boire tes mots.

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