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Bestiaire d’un crâne dégarni

Enfant, j’allais nourrir les loups dans la forêt. Alors que les louveteaux accouraient tout joyeux vers moi, je voyais à travers le vert du feuillage des buissons le vert plus vif des yeux de leurs parents. Plus tard, avec ma voix qui faussait, j’ai fredonné de tendres berceuses à une jeune panthère nostalgique. Elle ronronnait en me glissant sa patte griffue à travers les barreaux de sa cage, et je la caressais tout doucement en mesurant ses griffes menaçantes qui se déployaient. J’ai aussi soigné un faucon qui me mordillait les doigts de son bec acéré. Et pourtant, par un beau jour d’été comme aujourd’hui, près d’un étang sur une ferme, c’est une oie domestique vindicative qui m’a mordu… S’il vous plaît, croyez-moi ! Sans ironie et pour le Vrai, je vous dis Merci ! Vous avez ouvert mes yeux sur toute la beauté du monde. Et c’est assez souffrant de penser à vous toujours, car la beauté est partout.

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