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Bourrasque des corridors

Sur la rame bordée d’âmes, le métro suit son tracé sans son. Ce wagon, tu en étais souverain. Dès potron-minet, ce trône en triade était audience de ta vénusté. Cerclé d’une peau impavide, ton regard commandait aux yeux auréolés le retour au repos qu’ils n’auraient pas dû quitter. Nous, vulgum pecus, croupissions sous les flaflas de nos manteaux tandis que toi, d’une fine couche de polyester, tes habits venaient coupés nos respires. Les tambours de tes talons trémulaient ton passage : les éclats des gobelets, le froissement des pages orphelines des bulletins, enrobaient les corridors d’envergure. À la sortie, le tourniquet, de vent, se gréait pour abattre ceux encore debout. En cette saison, je ne vois plus que l’ombre de ton vide; le métro, ton royaume, n’est-il plus?

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