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mes indolences

je me suis cueilli une fleur,
d’une beauté à son acmé,
gorgée de rosée féconde

je me suis cueilli une fleur,
n’ayant connue tout au plus,
que l’élan de quatre aurores

je me suis cueilli une fleur,
dans la candeur d’espérer,
m’approprier sa timide majesté

je me suis cueilli une fleur,
et pourtant, ce faisant,
mon jardin en était noyé

je me suis cueilli une fleur,
pour la mirer se flétrir
dans la cambrure de ma main

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