France: Benoît Hamon sera le candidat socialiste
Porté par l’élan du premier tour, Benoît Hamon a remporté la primaire socialiste élargie, dimanche.
Après le dépouillement de plus de 97 pour cent des bulletins, l’ancien ministre à l’Économie sociale a obtenu 58,87 pour cent des votes, devançant largement l’ancien premier ministre Manuel Valls.
Le président de la Haute autorité des primaires, Thomas Clay, a indiqué que le nombre de votants s’élevait en fin de soirée à plus de 2 millions, en nette hausse par rapport à la participation au premier tour.
Benoît Hamon avait terminé en tête du premier tour de la primaire, la semaine dernière. Il avait obtenu 36,03 pour cent, plus de quatre points de pourcentage de plus que son adversaire de dimanche.
M. Hamon a fait preuve de lyrisme en prononçant son discours de victoire. Il a remercié les électeurs en leur disant qu’ils étaient «le cœur vaillant et battant de la France».
«Votre mobilisation est le signe d’une gauche vivante et vibrante; elle me donne une force considérable pour vous représenter et gagner cette élection présidentielle. Ce soir, la gauche relève la tête, se tourne vers le futur et elle veut gagner», a-t-il lancé, selon le site du quotidien français Le Monde.
Le candidat d’un parti socialiste élargi à quelques formations alliées a convoqué les militants de la gauche à un rendez-vous avec l’histoire. «Nous voulons nous épanouir dans le travail et à côté nous devons inventer la protection sociale du XXIe siècle», a-t-il souligné.
De son côté, M. Valls a pris acte de sa défaite. S’adressant à ses partisans peu après l’annonce des premiers résultats, il a félicité le vainqueur et lui a souhaité bonne chance en vue de l’élection présidentielle. Invitant la gauche à se rallier à la candidature de Benoît Hamon, il a rappelé, selon Le Monde, que celui-ci «est le candidat de notre famille politique, il lui appartient de mener à bien la belle mission du rassemblement».
«Les défaites font partie de la vie politique et de la démocratie. Nous n’en portons aucune rancœur, ce sentiment m’est en tout point étranger (…) et on ne peut rien regretter quand on a porté avec passion ses convictions et ses valeurs», a-t-il ajouté.
Malgré tout, Benoît Hamon aura fort à faire s’il veut rallier l’ensemble de sa propre famille politique. De nombreux élus socialistes avaient menacé de se ranger sous la bannière de l’indépendant Emmanuel Macron si l’ancien porte-parole du PS l’emportait.
C’est sans doute la raison pour laquelle il a tendu la main à des adversaires probables comme Yannick Jadot (écologiste) et Jean-Luc Mélenchon (gauche) pour «construire une majorité gouvernementale sociale, économique et démocratique».