Beaucoup d’opposition après le retrait des États-Unis de l’accord de Paris

Le retrait des États-Unis l’Accord de Paris sur le climat annoncé jeudi par le président Donald Trump a suscité de nombreuses réactions de par le monde.
L’ancien président américain Barack Obama, qui a signé l’accord, a dit dans un communiqué que «les États-Unis rejoignaient une poignée de pays qui rejettent le futur». «Les nations qui demeurent au sein de l’Accord de Paris seront celles qui bénéficieront de emplois créés [par les industries vertes]», a-t-il souligné.
Le président des compagnies Tesla et SpaceX, Elon Musk, a indiqué après le discours de M. Trump qu’il quittait toutes ses fonctions de conseiller de la Maison Blanche. «Les changements climatiques sont réels. Sortir de [l’Accord de] Paris n’est pas bon pour les États-Unis ou le monde», a-t-il écrit sur Twitter.
Am departing presidential councils. Climate change is real. Leaving Paris is not good for America or the world.
— Elon Musk (@elonmusk) June 1, 2017
Le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, a soutenu que Donald Trump avait «assurément choisi la mauvaise voie». «Il se trompe sur la science. La Californie va résister à cette folle et mauvaise orientation. La Californie est […] prête au combat.», a-t-il déclaré.
Le maire de Pittsburgh, ville citée par Trump dans son discours comme étant la population pour laquelle il travaillait «et non celle de Paris», a aussi assuré que les grandes lignes de l’accord seraient encore suivies.
As the Mayor of Pittsburgh, I can assure you that we will follow the guidelines of the Paris Agreement for our people, our economy & future. https://t.co/3znXGTcd8C
— bill peduto (@billpeduto) June 1, 2017
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est dit «profondément déçu» de la décision des États-Unis.
Le Canada reste ferme dans son engagement à lutter contre les changements climatiques et appuyer une économie axée sur la croissance propre.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) June 1, 2017
Le maire de Montréal Denis Coderre, de son côté, a qualifié la décision d’«inacceptable».
Retrait Accords de Paris de @realDonaldTrump est inacceptable et condamnable. Si Trump recule, Villes du monde iront de l'avant @c40cities pic.twitter.com/7DUx3pQN1W
— DenisCoderre (@DenisCoderre) June 1, 2017
Ce soir l'Hotel de Ville Montréal sera tout en vert en guise de solidarité #AccordDeParis @c40cities @metropolis_org @UMQuebec #FCM2017 pic.twitter.com/QOZrH2XTeq
— DenisCoderre (@DenisCoderre) June 1, 2017
L’Hôtel de Ville de Paris a aussi été illuminé en vert, à la demande de la mairesse Anne Hidalgo.
Quelle que soit la décision de #Trump, les villes appliqueront l'#AccordDeParis. #Climat pic.twitter.com/iRj5RQrQCC
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) June 1, 2017
Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre italien Paolo Gentiloni ont fait savoir dans une déclaration commune publiée jeudi qu’ils prennent acte “avec regret” de la décision de l’administration américaine de tourner le dos à l’accord conclu en 2015. Ils soutiennent ainsi que la feuille de route établie en vertu de cette entente est «irréversible» et disent croire fermement que celle-ci ne peut pas être renégociée, comme Donald Trump le souhaite.
Le président français, Emmanuel Macron, se serait par ailleurs entretenu avec son homologue américain, lui indiquant que les deux pays continueraient à travailler ensemble, mais pas sur la question du climat.
Je considère qu'il commet là une erreur pour l'avenir de son pays et de son peuple, et une faute pour l'avenir de la planète.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 1, 2017
We all share the same responsibility: make our planet great again. pic.twitter.com/IIWmLEtmxj
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 1, 2017
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié le retrait des États-Unis de «déception majeure». Par l’entremise d’un porte-parole, Stéphane Dujarric, il a fait valoir qu’il est «crucial que les États-Unis demeurent un leader sur les enjeux environnementaux». Selon M. Dujarric, M. Gutterez a bon espoir que les villes, les États et les entreprises de partout dans le monde «continueront à démontrer leur vision et leur leadership en travaillant pour une croissance économique faible en carbone […] qui créera des emplois de qualité et des marchés pour la prospérité du XXIe siècle».
Cette annonce a également suscité des réactions dans le monde des affaires. Les PDG de Microsoft et de General Electric l’ont notamment décrié.
We’re disappointed with the decision to exit the Paris Agreement. Microsoft remains committed to doing our part to achieve its goals.
— Brad Smith (@BradSmi) June 1, 2017
Disappointed with today’s decision on the Paris Agreement. Climate change is real. Industry must now lead and not depend on government.
— Jeff Immelt (@JeffImmelt) June 1, 2017
Plusieurs entreprises du secteur technologique, dont Amazon, ont envoyé des communiqué soulignant que les changements climatiques sont réels. La compagnie IBM a pour sa part indiqué qu’elle continuerait à réduire ses émissions de gaz à effet de serre peu importe la position officielle des États-Unis.
Read @IBM's statement on the administration's decision to withdraw from the #ParisAgreement: https://t.co/Vuo48uw2oB pic.twitter.com/XCmCsXJqE1
— IBMPolicy (@IBMpolicy) June 1, 2017
L’ancien président mexicain Vicente Fox a envoyé une série de messages sur Twitter pour signifier son mécontentement face au retrait des États-Unis. Il a soutenu que M. Trump «déclare la guerre à la planète en elle-même», accusant le président américain de «laisser un sombre legs simplement pour satisfaire sa cupidité».
United States has stopped being the leader of the free world. @realDonaldTrump, single handed, took care of that.
— Vicente Fox Quesada (@VicenteFoxQue) June 1, 2017