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L’Allemage pourrait interdire les moteurs au diesel

In this Thursday, June 6, 2012 file photo the exhaust pipe of a Diesel engine car is pictured in Leipzig, Germany. Researchers say there have been more than 4,500 premature deaths annually in Europe because diesel cars emitted higher levels of pollution than claimed. The study comes two years after Volkswagen was caught cheating on emissions tests in the U.S. The tiny particles emitted are hazardous to human health and contribute to 425,000 estimated annual premature deaths from air pollution in the European Union, Norway and Switzerland. (Hendrik Schmidt/dpa via AP) Photo: AP

BERLIN — Les villes allemandes peuvent chasser les véhicules au diesel de leurs rues afin de combattre la pollution atmosphérique, a tranché lundi un tribunal.

Cette décision pourrait avoir des répercussions sur des millions d’automobilistes et la puissante industrie automobile du pays.

Un tribunal de la ville de Leipzig a refusé d’entendre deux États allemands qui contestaient les décisions rendues par deux tribunaux inférieurs, selon qui la suspension des véhicules au diesel particulièrement polluants serait une mesure efficace que l’on devrait envisager.

Des environnementalistes ont poursuivi des dizaines de villes allemandes en affirmant qu’elles ont la responsabilité de combattre la pollution atmosphérique pour protéger la santé de la population. Les moteurs au diesel rejettent des oxydes d’azote qui peuvent provoquer des maladies respiratoires et causer des milliers de décès prématurés chaque année.

Des responsables mettent en garde contre un cauchemar administratif si on interdit seulement certains véhicules.

Les juges ont expliqué que les deux villes au coeur de cette affaire, Stuttgart et Düsseldorf, peuvent interdire le diesel pour combattre la pollution atmosphérique, mais qu’elles doivent s’assurer que toute mesure sera proportionnelle à l’objectif recherché, à savoir une réduction des émissions au seuil légal.

La décision prévoit aussi une période de transition avant l’imposition d’une interdiction du diesel. L’agence de presse dpa rapporte ainsi qu’une mesure du genre ne verra pas le jour avant le 1er septembre à Stuttgart, où se trouve le siège du géant Daimler.

Le juge Andreas Korbmacher a précisé que les villes ne seront pas tenues de dédommager les automobilistes dont les véhicules seraient chassés des rues.

Les réactions n’ont pas tardé. La Chambre de commerce de Berlin a prévenu que les compagnies qui font affaire dans la capitale, Berlin, devront débourser 240 millions d’euros pour remplacer leurs flottes, si les véhicules au diesel sont expulsés du centre-ville.

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