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Le pape compare l’avortement au recours à un «tueur à gages»

Pope Francis holds his weekly general audience in the Pope Paul VI hall at the Vatican, Wednesday, Aug. 22, 2018. (AP Photo/Andrew Medichini) Photo: The Associated Press

Le pape François a comparé mercredi l’interruption volontaire de grossesse au recours à «un tueur à gages», dans son homélie prononcée lors de sa traditionnelle audience sur la place Saint-Pierre.

«Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème?», a demandé le pape argentin aux fidèles rassemblés sur la place.

«Est-il juste d’avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème?», a-t-il poursuivi, en sortant de son texte prévu.

«Ce n’est pas juste de se débarrasser d’un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème», a-t-il martelé dans une homélie consacrée au commandement biblique de «tu ne tueras point».

Le pape a fustigé «la dépréciation de la vie humaine», en raison des guerres, de l’exploitation de l’homme et de l’exclusion.

Avant d’ajouter à cette liste l’avortement «au nom de la sauvegarde d’autres droits». «Mais comment un acte qui supprime la vie innocente peut-il être thérapeutique, civil ou tout simplement humain?», a encore demandé le souverain pontife.
Pour le pape François «la violence et le refus de la vie» viennent de «la peur».

Évoquant les enfants à naître avec un handicap, il a critiqué les conseils donnés aux parents d’interrompre la grossesse. «Un enfant malade est comme chaque nécessiteux de la terre, comme une personne âgée qui a besoin d’assistance, comme tant de pauvres qui ont du mal à joindre les deux bouts», a-t-il jugé, en estimant qu’il s’agissait aussi d’un « don de Dieu capable de te sortir de l’égocentrisme».

En juin dernier, le souverain pontife avait déjà comparé l’avortement pratiqué en cas de handicap du fœtus à un eugénisme «en gants blancs» comme celui pratiqué par les «nazis».

«Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd’hui nous faisons la même chose en gants blancs», avait déclaré le pontife argentin. «Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues ? Parce que le protocole de nombreux médecins dit: il va naître avec une anomalie, on s’en débarrasse», avait-il ajouté.

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