Soutenez

Donald Trump en Californie «aux côtés des pompiers»

An American flag is draped over the charred remains of an old pickup truck entering Point Dume along the pacific coast highway in Malibu, Calif., on Sunday Nov. 11, 2018. Strong Santa Ana winds have returned to Southern California, fanning a huge wildfire that has scorched a string of communities west of Los Angeles. A one-day lull in the dry, northeasterly winds ended Sunday morning and authorities warn that the gusts will continue through Tuesday. (AP Photo/Richard Vogel) Photo: The Associated Press

Donald Trump est arrivé samedi en Californie, où il devait aller à la rencontre des pompiers qui continuent à lutter contre les gigantesques incendies qui ont déjà fait plus de 70 morts.

L’avion présidentiel Air Force One s’est posé en milieu de matinée sur la base militaire de Beale, à quelques dizaines de kilomètres au sud de la petite ville de Paradise, près de laquelle s’est déclaré il y a dix jours l’incendie le plus meurtrier de l’histoire californienne.

«Il y a beaucoup de personnes portées disparues, beaucoup plus que quiconque aurait pu imaginer», avait déclaré le président américain en quittant la Maison Blanche. «Je veux être aux côtés des pompiers», avait-il ajouté, évoquant leur «courage extraordinaire».

Le «Camp Fire» a ravagé plus de 59 000 hectares dans le nord de l’Etat. L’incendie a fait 71 morts et plus de 1 000 personnes sont encore portées manquantes.

Dans le sud de la Californie, près de Los Angeles, le «Woolsey Fire» a brûlé près de 40 000 hectares, dont une partie de la célèbre station balnéaire de Malibu, prisée des stars. Il a fait au moins trois morts.

Près de 9 000 pompiers sont déployés sur les deux brasiers, qui ont entraîné l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants, dont beaucoup n’ont pas encore été autorisés à regagner leurs foyers.

L’essentiel des opérations de recherche des personnes disparues a lieu à Paradise, où vivaient de nombreux retraités qui n’ont pas réussi à fuir à temps.

La présidence n’a pas dévoilé le programme exact de la visite de M. Trump, la seconde seulement sur les terres californiennes depuis son entrée en fonction en janvier 2017.

Ce grand Etat de l’ouest américain est sur tous les fronts contre le milliardaire républicain, de l’immigration à l’environnement, en passant par la régulation des armes à feu. L’État le plus peuplé des États-Unis est aussi celui qui compte le plus d’immigrés et de sans-papiers, largement ciblés par la politique présidentielle.

Preuve de cette animosité mutuelle, M. Trump avait d’abord dénoncé la mauvaise gestion des forêts par les autorités du «Golden State», oubliant que celles-ci sont en majorité sous le contrôle de l’État fédéral. 

Il avait aussi menacé de couper les fonds fédéraux, alors que le Congrès a consacré un budget de 2 milliards de dollars à la lutte contre les incendies pour l’exercice budgétaire 2018.

«Juste les faits»

Le président a depuis changé de ton: il a déclaré la Californie en état de «catastrophe majeure», salué le travail des soldats du feu et assuré la population de son soutien en expliquant avoir parlé directement de la tragédie avec le gouverneur démocrate Jerry Brown, qu’il doit rencontrer samedi.

Il a toutefois remis l’accent sur l’absence, selon lui, de nettoyage préventif des zones forestières. La zone de l’incendie de Paradise «aurait dû être nettoyée, il n’y aurait pas eu de feu», a-t-il affirmé sur Fox News. 

Le réchauffement climatique a «peut-être un peu contribué» à la progression fulgurante des flammes, mais «le plus gros problème, c’est la gestion», a-t-il ajouté sur Fox News.

L’impact du «Camp Fire» est visible à plus de 200 km au sud de Paradise, jusqu’à San Francisco, où les autorités ont lancé vendredi une alerte à la pollution, l’indice de la qualité de l’air atteignant le niveau de villes comme Dacca, la capitale du Bangladesh. Les écoles publiques y ont été fermées vendredi et le pont du Golden Gate était enveloppé d’un épais brouillard.

«C’est très mauvais», commente un habitant de la ville, Melvin Karsenti. «Il y a ce nuage permanent sur la ville. L’air semble plus épais. Je n’ai jamais vu autant de gens portant des masques». 

Plus au sud, le «Woolsey Fire» était pour sa part contenu à près de 80% et les pompiers espéraient l’éteindre d’ici lundi.

L’enquête se poursuit pour connaître l’origine des deux incendies. Une plainte a été déposée contre le fournisseur local d’électricité Pacific Gas & Electric (PG&E) qui a évoqué un incident sur une ligne à haute tension juste avant le déclenchement du brasier à Paradise.

La Californie, victime de sécheresse chronique depuis plusieurs années, a connu plusieurs incendies majeurs depuis un an, qui ont fait plus de 100 morts et brûlé des centaines de milliers d’hectares.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.