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Les droits des enfants vivant dans des zones de conflits continuent d’être bafoués, selon l’UNICEF

SANLIURFA, TURKEY - DECEMBER 13 : Children, member of a family fled from the ongoing Syrian civil war, are seen outside their makeshift house in Akcakale district of Turkey's southeastern Sanliurfa province on December 13, 2018. Syrians flee from the oppression of YPG/PKK and other terrorist elements in east of Euphrates River in Syria. (Photo by Halil Fidan/Anadolu Agency/Getty Images) Photo: Getty Images

À l’aube du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfants ainsi qu’au 70e anniversaire des Conventions de Genève, l’UNICEF dresse un portrait alarmant des droits des enfants pris dans des zones de conflits. L’organisme international estime que le monde a failli à son devoir de protection envers ces enfants en 2018. Métro s’est entretenu avec Carleen McGuinty, directrice-adjointe aux politiques et programmes internationaux chez UNICEF Canada, à ce sujet.

Quel bilan fait l’UNICEF par rapport aux droits des enfants en 2018?
Les enfants vivant dans des zones de conflit ont continué d’être victimes de violations graves et les parties belligérantes continuent à bafouer les droits de ces enfants. On parle d’enfants tués, recrutés par des groupes armés ou même utilisés comme boucliers humains. Le viol, le mariage forcé et l’enlèvement sont aussi devenus des tactiques courantes.

Comment l’année 2018 se positionne-t-elle par rapport aux années précédentes?
Ce qu’on remarque, c’est que la situation perdure. Ça ne va pas en s’améliorant. Il y a eu une hausse de conflits dans les 30 dernières années, et, malheureusement, les enfants sont souvent les plus vulnérables. Ce sont de vrais enfants, avec de vrais droits, et ils ne devraient pas avoir à craindre pour leur vie. On peut et doit faire plus pour les aider.

Votre bilan mentionnait que malgré les conventions et les lois, les attaques envers les enfants demeurent majoritairement impunies. Pourquoi?
Il y a un système pour le faire, mais on sent qu’il manque un désir politique. Il y a un déclin du respect de base de la part de la communauté internationale et on craint que ça devienne quelque chose de normal. C’est pourquoi l’UNICEF demande à toutes les parties belligérantes de respecter leurs obligations en vertu du droit international.

Parallèlement, qu’est-ce que les autres États peuvent faire, même s’ils ne sont pas impliqués directement dans les conflits?
On a besoin de solutions politiques et d’investissements pour prévenir les conflits. Chaque pays a des relations commerciales ou diplomatiques avec d’autres pays. Ce n’est pas à nous de leur dire comment intervenir, mais ils peuvent très bien utiliser leurs ressources et faire leur part.

Finalement, comment se présente l’année 2019?
On se prépare pour une autre année difficile. Pour l’UNICEF, l’éducation va prendre une place encore plus importante dans notre budget, car on sait que c’est un bon investissement. D’abord à court terme, parce que ça offre une protection concrète pour les enfants lorsqu’ils se retrouvent à l’intérieur de l’école. Mais aussi à long terme, car ça a un impact direct dans le futur du pays, pour sa reconstruction, ses emplois. Les Canadiens sont bien sûr invités à faire des dons sur notre site Internet pour venir en aide à ces enfants.

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