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Gilets jaunes: gouvernement et majorité dénoncent l’attitude d’une partie de l’opposition

Women march with balloons during a rally of the Women's Yellow Vest protest movement (Femmes Gilets jaunes) near Place de la Bastille in Paris on January 6, 2019. - France's "yellow vest" protesters were back on the streets again on January 5 as a government spokesman denounced those still protesting as hard-liners who wanted only to bring down the government. (Photo by Bertrand GUAY / AFP) Photo: AFP

Le gouvernement et la majorité ont dénoncé dimanche l’attitude « irresponsable » d’une partie de l’opposition, en particulier de Jean-Luc Mélenchon, face aux nouvelles violences lors de l’acte VIII de la mobilisation des « gilets jaunes ».

« Je n’en peux plus d’entendre des responsables politiques qui disent +je condamne les violences mais’, il y a toujours ce 5ème mot, blabla blabla blabla, ‘c’est peut-être la faute du gouvernement+, parfois même en attisant les colères, en donnant des fake news, cela doit cesser », s’est indigné le délégué général de la République en marche, Stanislas Guerini, sur France 3

Outre le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui « fait une ode absolument inouïe à Drouet », une des figures des « gilets jaunes », le député de Paris s’en est pris à « tous les responsables politiques qui ont des réactions ambiguës » et « ils sont nombreux sur la scène politique, malheureusement, de la gauche à la droite ».

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a été évacué samedi de ses bureaux rue de Grenelle à Paris après une intrusion violente de « gilets jaunes » avec un engin de chantier dans la cour du ministère.

Dans un entretien à 20 minutes publié dimanche, il a estimé que « quand Jean-Luc Mélenchon fait une déclaration d’amour sur Twitter à Éric Drouet, il est en train de poursuivre sa dérive, amorcée entre les deux tours de la présidentielle, lorsqu’il n’avait pas choisi clairement entre Emmanuel Macron et le Front national ».

Il a également jugé que « les mots employés par Monsieur Drouet et par Fly Ryder (autre « gilet jaune ») sont les mêmes que ceux de Marine Le Pen, qui font référence au complotisme généralisé ».

Le député LREM du Val d’Oise Aurélien Taché sur BFMTV s’en est pris lui aussi nommément à Jean-Luc Mélenchon qui a « touché le fond » avec son « ode à Éric Drouet », « totalement surréaliste ».

« On est quand même dans un moment où la démocratie a besoin de sérieux et quand on fait circuler des infox et des fake news comme le font des députés en ce moment en disant qu’on va toucher aux pensions de réversion, on met de l’huile sur le feu », a-t-il dit.

« Jean-Luc Mélenchon a perdu dans les urnes, il veut sa revanche dans la rue, il accepte d’ailleurs les violences, il les cautionne, on sort du cadre démocratique », a accusé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans l’émission d’Europe 1/CNews/Les Echos.

Le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, s’est dit dimanche soir sur LCI « très choqué par le message de M. Mélenchon » qui la veille avait tweeté: « Bataille au corps à corps sur les ponts de Paris. Est-ce un pouvoir républicain celui qui donne de tels ordres? » M. Mahjoubi a accusé le chef de file de LFI de « taper sur le gouvernement de façon lâche ».

D’autres voix extérieures à la majorité ont également appelé certains responsables politiques à changer d’attitude.

« Je crois qu’il y a une profonde irresponsabilité de beaucoup d’acteurs, politiques notamment : Jean-Luc Mélenchon bien sûr, on ne peut pas avoir de l’admiration pour un individu qui a des propos complotistes », a dénoncé le numéro un de la CFDT Laurent Berger sur France Inter.

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