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La candidate à la Maison Blanche qui s’était définie comme «Amérindienne» de nouveau dans l’embarras

Elizabeth Warren. AP Photo/Carlos Giusti Photo: AP

La candidate démocrate à la présidentielle américaine de 2020, Elizabeth Warren, s’est excusée mercredi après la publication, par le Washington Post, d’un ancien document officiel où elle se définit comme «Amérindienne» malgré des origines très lointaines.

Ce nouvel épisode gênant pourrait compromettre les chances de la sénatrice qui fait déjà l’objet depuis plusieurs années des moqueries de Donald Trump sur ce point. La surnommant «Pocahontas», le président républicain l’accuse d’avoir utilisé ces origines pour faire avancer sa carrière, ce qu’elle dément farouchement. 

C’est dans ce contexte que le certificat publié mercredi par le Washington Post est d’autant plus embarrassant. Il s’agit d’une inscription au barreau du Texas datant de 1986 où Elizabeth Warren, âgée aujourd’hui de 69 ans, avait stipulé, à la main, que sa «race» —souvent demandée dans les papiers administratifs aux États-Unis— était «Amérindienne». 

«Je ne peux pas revenir là-dessus», a déclaré la sénatrice au Washington Post. «Mais je suis désolée d’avoir renforcé la confusion autour de la souveraineté et de la citoyenneté tribales, et des dommages qui en ont découlé». 

«Comme la sénatrice Warren l’a déjà dit, elle n’est citoyenne d’aucune tribu et seules les tribus peuvent déterminer la citoyenneté tribale», a renchéri une porte-parole auprès de CNN. «Elle est désolée de ne pas avoir fait plus attention à cela plus tôt dans sa carrière». 

C’est la seconde fois en moins d’une semaine qu’Elizabeth Warren s’excuse sur ce sujet. De quoi sérieusement plomber les chances de cette féroce critique de Wall Street face aux nombreux autres candidats démocrates déjà déclarés pour l’élection de novembre 2020. 

Elle s’était excusée le 1er février auprès de la tribu Cherokee d’avoir fait un test ADN afin de prouver ses origines amérindiennes.

Dès octobre dernier, comme pour faire taire Donald Trump, elle avait publié ces résultats qui lui donnait cependant entre 1/32e et 1/1024e d’origines amérindiennes.

Peine perdue. Le président a continué ses moqueries et l’initiative a en plus provoqué l’indignation de certaines tribus amérindiennes, qui affirment que leurs filiations reposent surtout sur l’héritage culturel plutôt que sur les simples liens génétiques.  

Elizabeth Warren avait été le premier grand nom à se lancer dans la course démocrate à la Maison Blanche, le 31 décembre.

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