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Brexit: l’Irlande se prépare à une «situation d’urgence»

Simon Coveney Photo: Brian Lawless/PA via AP
Rédaction - Agence France-Presse

L’Irlande sera confrontée à «une situation d’urgence» si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne sans accord de divorce, a déclaré vendredi le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, à l’occasion de la publication d’un projet de loi visant à amortir le choc.

Cette loi devrait être votée sans problème par le Parlement avant le Brexit, prévu pour le 29 mars, mais elle ne sera pas promulguée s’il est accompagné d’un traité sur le retrait. «Le pays risque potentiellement une situation d’urgence à laquelle nous nous préparons pour le moment, d’une manière aussi exhaustive que possible», a dit M. Coveney à des journalistes. 

«Un Brexit désordonné sera perdant-perdant-perdant, pour le Royaume-Uni, pour l’UE et pour l’Irlande. Nous ne pouvons pas compenser les dommages qu’il occasionnera, mais nous faisons tout ce que nous pouvons», a-t-il ajouté. 

Le projet de loi vise à réduire les perturbations dans les échanges entre l’Irlande et le Royaume-Uni dans différents domaines, comme ceux des soins de santé, de la fourniture d’énergie, de l’immigration, des voyages et de l’éducation. Il prévoit aussi d’importantes modifications dans le régime actuel de taxation si le Royaume-Uni devient «un pays tiers» en quittant le giron européen sans accord sur le retrait. 

«Nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter le scénario d’une absence d’accord, mais nous devons être prêts au cas où cela se produirait», a expliqué le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, dans un communiqué. 

«Cette loi spéciale nous permet d’atténuer certains des pires effets d’une absence d’accord, en protégeant les droits des citoyens, la sécurité et en facilitant l’octroi de soutiens supplémentaires aux entreprises et employeurs vulnérables», a-t-il ajouté. 

Le projet de loi ne fait aucune mention de la frontière entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, longue de 500 kilomètres, qui deviendra la nouvelle frontière extérieure de l’UE après le Brexit. Un «no deal» pourrait entraîner l’instauration de contrôles pour préserver l’intégrité du marché unique et de l’union douanière européens. 

Les députés britanniques ont rejeté en janvier l’accord de divorce négocié entre Londres et Bruxelles, en raison notamment d’une disposition de dernier recours, controversée au Royaume-Uni, destinée à éviter le rétablissement d’une frontière physique en Irlande du Nord après le Brexit. 

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