Haïti: renouvellement de la mission de police de l’ONU
Le Conseil de sécurité a renouvelé vendredi sa mission de police en Haïti jusqu’au 15 octobre, date à laquelle la présence de l’ONU doit être transformée en une simple mission politique.
La résolution a été approuvée par 13 pays, la Russie et la République dominicaine s’abstenant. Ce dernier pays souhaitait une fin de mission plus tardive alors que Haïti doit organiser des élections parlementaires en octobre.
Pour répondre à une demande des Haïtiens, soucieux de leur souveraineté, il « n’y aura plus après cette date du 15 octobre de policiers de l’ONU en uniforme dans le pays, mais uniquement des gens en civil, a priori une centaine de conseillers dans différents secteurs, justice, police, droits de la personne, etc. », indique-t-on de sources diplomatiques.
La résolution demande au secrétaire général, Antonio Guterres, de remettre dans un mois un projet opérationnel sur cette future mission politique spéciale. Une nouvelle décision du Conseil à ce sujet est attendue avant fin juin pour une entrée en fonctions au départ de la mission de police (Minujusth) qui compte encore aujourd’hui un millier de policiers.
Dans un récent rapport, Antonio Guterres s’était félicité « des progrès constants en matière de développement accomplis par la force de police nationale ». Celle-ci « a eu un comportement professionnel efficace, largement reconnu durant les manifestations » survenues en février, « ce qui prouve son aptitude à régler les problèmes de sécurité dans le pays », avait-il ajouté. La Minujusth est déployée en Haïti depuis octobre 2017. Elle avait succédé à une mission de Casques bleus créée en 2004 à la suite de l’éviction du président Jean-Bertrand Aristide sous la pression d’une insurrection armée et d’une révolte populaire.