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Réunions à l’ONU sur la Libye et la Syrie, où Paris craint un «nouvel Alep»

Photo: AFP
Rédaction - Agence France-Presse

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni à huis clos vendredi pour discuter de la situation en Syrie et en Libye, mais des diplomates ont laissé transparaître peu d’espoirs sur la possibilité d’avoir un consensus sur ces deux conflits.

«Nous allons avoir un rapport sur la situation humanitaire [en Syrie] et demander ensuite aux garants de l’accord de désescalade [Russie, Iran et Turquie] de faire leur boulot et de s’assurer qu’il y a désescalade», a déclaré avant la réunion à des journalistes l’ambassadeur de la Belgique à l’ONU, Marc Pecsteen de Buytswerve.

Il pourrait y avoir un «message commun» à ce sujet, a-t-il espéré alors que de récents bombardements sont imputés au régime syrien et à son allié russe. Il y a «urgence», a-t-il ajouté, notant que le bombardement d’écoles et d’hôpitaux avait fait «beaucoup de victimes civiles».

«Un nouvel Alep doit être évité à tout prix à Idleb», a réclamé de son côté l’ambassadeur français François Delattre, évoquant implicitement la reprise dans le sang d’Alep fin 2016 par le régime syrien.

Si cela se produit aussi à Idleb, «on aura une catastrophe humanitaire, c’est écrit, et au-delà vous détruisez la perspective d’un processus politique» de résolution du conflit, a-t-il fait valoir.

«La situation est dramatique», a aussi estimé son homologue allemand, Christoph Heusgen, en évoquant les quelque 3 millions de personnes vivant dans la province d’Idleb, dont un million d’enfants.

La réunion d’urgence sur la Syrie a été demandée par la Belgique, l’Allemagne et le Koweït.

Depuis fin avril, le régime syrien et la Russie ont intensifié leurs bombardements contre le sud de la province d’Idleb et le nord de la région voisine de Hama, des territoires contrôlés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) et d’autres groupes jihadistes.

Sur la Libye, «la situation est aussi dramatique», a fait valoir l’ambassadeur allemand. «Il n’y a pas de solution militaire en Libye», a insisté son homologue français,  soulignant la nécessité d’avoir un «cessez-le-feu immédiat sans conditions pour mettre un terme aux combats actuels».

«Les deux parties doivent revenir à un processus politique aussi vite que possible», a ajouté François Delattre.

Le Conseil de sécurité est divisé depuis plusieurs semaines sur l’opportunité d’une résolution britannique réclamant aux belligérants un cessez-le-feu.

«On espère une percée» lors des deux réunions, a résumé l’ambassadeur ivoirien Léon Adom, sans beaucoup de conviction.

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