L’ONU condamne les violences du régime soudanais envers des manifestants
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné lundi l’usage excessif de la force par les autorités soudanaises contre les manifestants et a appelé à une enquête indépendante après une violente dispersion de manifestations ayant fait au moins 13 morts à Khartoum.
M. Guterres s’est dit «alarmé», dans un communiqué, par les informations signalant que les forces de sécurité soudanaises avaient ouvert le feu à l’intérieur d’un hôpital.
«Ce qui est clair pour nous c’est qu’il y a eu un usage excessif de la force par les forces de sécurité sur des civils. Des gens sont morts. Des personnes ont été blessées», a déclaré le porte-parole du patron de l’ONU, Stéphane Dujarric.
M. Guterres a exhorté les autorités soudanaises à faciliter la conduite d’une enquête indépendante et à veiller à ce que les personnes responsables doivent rendre des comptes.
Dans un communiqué séparé, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a également déploré «l’usage excessif de la force», notamment de tirs à «balles réelles», sur les manifestants.
«J’exhorte les forces de sécurité à mettre fin immédiatement à ces attaques et à garantir à tous un accès sûr et sans entrave aux soins médicaux», a demandé Michelle Bachelet.
Le chef de l’ONU a aussi réitéré son appel à des négociations pour relancer le transfert pacifique du pouvoir à un gouvernement civil.
Le Conseil militaire a pris le pouvoir après le renversement par l’armée du président Omar el-Béchir, à la faveur d’un soulèvement populaire inédit. Les manifestants réclament désormais le transfert du pouvoir aux civils.