Données personnelles: Facebook dément que son patron ait sciemment négligé le problème
Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg n’a en aucun cas sciemment enfreint un accord avec le régulateur encadrant sa gestion des données personnelles, a assuré mercredi le réseau social, qui fait l’objet d’une enquête des autorités américaines de régulation depuis plus d’un an.
Selon le Wall Street Journal, le groupe a dû fournir à la Federal Trade Commission (FTC) des courriels, certains datant de 2012, laissant penser que le dirigeant était personnellement au courant du fait que des applications externes avaient accès à une très grande quantité de données personnelles à l’insu des utilisateurs mais qu’il ne s’était pas attaqué au problème.
Le Wall Street Journal précise ne pas avoir eu accès à ces documents mais que des sources anonymes lui en ont décrit la teneur.
«Nous avons pleinement coopéré avec l’enquête de la FTC et fourni des dizaines de milliers de documents, courriels et dossiers. À aucun moment, Mark (Zuckerberg) ni aucun autre employé de Facebook n’a sciemment enfreint les obligations imposées par la FTC et il n’existe aucun email qui montrerait cela», a réagi un porte-parole du groupe dans un courriel à l’AFP.
Depuis l’éclatement du scandale Cambridge Analytica (CA) en mars 2018, la FTC cherche à savoir si Facebook a enfreint un accord signé en 2011 – entré en vigueur en 2012 – qui exigeait notamment du réseau social qu’il protège mieux les données de ses usagers et leur demande leur accord explicite pour les partager avec des tierces parties.
Selon la presse américaine, la FTC cherche notamment à déterminer à quel point Mark Zuckerberg a pu être impliqué dans d’éventuels manquements.
Facebook et la FTC négocient depuis des semaines un accord amiable sur ce sujet et le groupe a déjà annoncé s’attendre à devoir payer une pénalité record située entre 3 et 5G$ US.
Au moment du scandale CA, le groupe avait déjà implicitement reconnu qu’il savait depuis des années que certaines applications avaient accès à trop de données puisqu’il avait décidé en 2014 de considérablement limiter ces accès, une mesure devenue effective en 2015.