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Dengue au Honduras: la guerre au moustique Aedes aegypti est déclarée

Photo: Luis Robayo\AFP

La guerre au moustique Aedes aegypti est déclarée au Honduras, où le virus de la dengue, transmis par l’insecte, a fait au moins 44 morts depuis le début de l’année.

«S’il vous plaît, ouvrez-nous. C’est une situation d’urgence. La dengue tue !», annoncent par haut-parleur les brigades chargées de la fumigation en parcourant mercredi les rues du quartier d’El Bosque, au nord de Tegucigalpa.

Des habitants sortent de leurs maisons avec perroquets, chiens, chats et autres animaux de compagnie pour laisser opérer chez eux les services de fumigation.

Le gouvernement du Honduras a déclaré mardi l’état d’urgence nationale pour pouvoir mobiliser les institutions de l’État et la population dans la lutte contre le vecteur de la maladie.

Au cours des six premiers mois de l’année, la dengue a tué 44 personnes et est soupçonnée d’être la cause du décès de 35 autres, selon le responsable de la surveillance épidémiologique, Gustavo Urbina. Quelque « 15 406 cas de dengue » ont été recensés dans tout le pays, dont 5 032 graves, a-il précisé.

La situation pourrait empirer avec trois mois de pluie qui s’annoncent et pourraient favoriser la multiplication des sites de reproduction de l’Aedes aegypti, s’inquiètent les autorités sanitaires. Lors de la pire épidémie de dengue dans le pays, en 2010, 83 personnes avaient succombé au virus, selon les statistiques officielles.

«Les gens collaborent» avec les brigades de désinsectisation, se félicite Walter Peralta, un étudiant en médecine mobilisé pour combattre l’épidémie. Il s’agit, explique-t-il, de répandre de l’insecticide à l’intérieur des maisons et de traiter les citernes d’eau pour tuer les larves de moustique.

Simon Mendoza, âgé de 84 ans, est cependant sceptique: «ils restent seulement un petit moment, et puis s’en vont. Ici (dans le quartier El Bosque) ça fait des années que personne n’est venu», se plaint-il.

«Trois jours après (le traitement), ça revient. Cela ne sert à rien», assure-t-il, en affirmant: «les hôpitaux publics sont pleins de malades, et pas seulement de la dengue. Il y a des gens jusque par terre».

Son épouse, se désole-t-il, est morte il y a six mois «d’on ne sait quelle maladie parce que (l’hôpital de) la sécurité sociale n’avait pas de médicaments pour la soigner».

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