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L’avortement dépénalisé dans l’État australien de Sydney

Photo: Getty Images/iStockphoto

La Nouvelle-Galles du Sud est devenue jeudi, aux termes de semaines de débats houleux, l’ultime État australien à dépénaliser l’avortement. Pour ce faire, le Parlement a aboli une loi vieille de 119 ans.

Ce texte datant de 1900 prévoyait des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour les femmes se faisant avorter. Ou pour les médecins pratiquant une interruption volontaire de grosse (IVG).

Voilà des mois que la dépénalisation était en débat devant le Parlement de l’État. Mais son vote avait été retardé par l’activisme d’un petit groupe d’élus conservateurs du Parti libéral au pouvoir. Ils  avaient préféré se rebeller contre les consignes de leurs responsables.

Ce débat a donné lieu à des manifestations passionnées de défenseurs du droit à l’avortement et d’opposants. Les personnes se battant pour la possibilité de choisir ont applaudi ce vote jeudi.

Alex Greenwich, élu indépendant de Sydney à l’origine du projet de loi, s’est dit «désolé du fait qu’il ait fallu attendre si longtemps» pour obtenir la dépénalisation.

«J’exprime ma profonde gratitude à l’égard de mes collègues au Parlement. Et des militants dévoués des droits des femmes qui se sont battus pendant des décennies», a-t-il dit dans un communiqué.

Dernier État à pénaliser l’avortement

Depuis la légalisation intervenue en octobre 2018 dans le Queensland (nord-est), la Nouvelle-Galles du Sud, État le plus peuplé du pays, était le seul territoire où l’avortement restait illégal même si la loi était rarement appliquée.

Depuis les années 1970, plusieurs jurisprudences étaient venues réduire la portée du texte de 1900, en considérant notamment que l’avortement était possible avec avis d’un médecin si la santé de la mère était en jeu.

La loi votée jeudi autorise l’avortement jusqu’à 22 semaines de grossesse. Au-delà de ce délai, il faut un avis favorable de deux médecins. Ce texte punit de sept ans d’emprisonnement la réalisation d’une IVG par une personne non habilitée.

L’an dernier, l’État qui a Sydney pour capitale avait déjà imposé une interdiction de manifester autour des cliniques et hôpitaux réalisant des avortements, afin de réduire le pouvoir de nuisance et de harcèlement des associations opposées à l’IVG.

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