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Gaza: la famille d’un jihadiste décimée avant même le cessez-le-feu

Gaza: la famille d'un jihadiste décimée avant même le cessez-le-feu
Un soldat israélien près de la ville de Sderot. Photo: Ahmad Gharabli/AFP

Huit membres d’une même famille palestinienne sont morts jeudi dans une frappe israélienne sur la bande de Gaza avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, Israël affirmant toutefois y avoir éliminé un «commandant» du groupe armé Jihad islamique. Depuis deux jours, les combats ont fait une trentaine de morts.

Ces décès ont porté à 34 morts et plus de 100 blessés le bilan des opérations israéliennes qui ont visé de mardi à jeudi avant l’aube, selon l’État hébreu, des cibles du Jihad islamique dans l’enclave palestinienne.

Le groupe palestinien a de son côté tiré plus de 450 roquettes en direction d’Israël selon l’armée israélienne.

Lancée aux premières heures de jeudi, la frappe a touché trois maisons de la famille de Rasmi Abou Malhous, décrit comme un «commandant du Jihad islamique» par l’armée israélienne. Le groupe armé a néanmoins affirmé qu’il était «connu comme une personne affiliée au Jihad islamique mais qu’il n’était pas un commandant».

Rasmi Abou Malhous, 45 ans, ses deux épouses et ses cinq enfants ont été tués dans la frappe qui a fait également une dizaine de blessés à Deir al-Balah, dans le centre de l’enclave palestinienne.

«J’étais dans ma maison à environ 200 mètres de la maison de Rasmi lorsqu’un premier missile l’a percutée», a déclaré Mohammed al-Sawarka, un parent.

«J’ai vu de la fumée noire et de la poussière comme si un tremblement de terre avait secoué la région. Un deuxième missile a été lancé et les maisons de sa deuxième épouse et de son frère ont été touchées», a-t-il ajouté.

Les survivants ont été transportés à l’hôpital des martyrs Al-Aqsa à Deir al-Balah. Rima Abou Malhous, 10 ans, était tétanisée, incapable de tracer un récit des événements.

Sur un autre lit dans la même chambre, son frère, Salem, 3 ans, pleurait, alors qu’un médecin tenait sa jambe droite cassée. «Maman, maman, papa», a crié soudainement le gamin devenu orphelin.

«Les enfants étaient à la maison et les roquettes se sont abattues sur eux. Ils sont innocents et ils n’auront que des souvenirs douloureux. Il leur faudra du temps pour récupérer», a dit à l’AFP Eid Abou Malhous, un proche de la famille qui tentait de réconforter le gamin.

L’armée israélienne a accusé cette semaine les combattants du Jihad islamique d’utiliser des «boucliers humains» pour se prémunir des frappes.

«Évidemment nous essayons toujours de réduire au maximum le nombre de non-combattants tués ou blessés», a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée israélienne Jonathan Conricus, interrogé à propos des frappes visant Rasmi Abou Malhous.

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